surma-route.net
LES PRECEDENTS EDITORIAUX
Le lecteur trouvera ici un archivage des textes éditoriaux publiés depuis le lancement du site.

Juin 2021
BELLE «ROUTE BLANCHE»
Le site internet Sur ma route est né il y a maintenant plus d’une quinzaine d’années avec la «route blanche», cet itinéraire qui emprunte majoritairement la R.N.5 historique, entre Paris et le Jura. A l’époque, les réseaux sociaux n’étaient pas aussi prégnants dans le paysage multimédia mondial et ce site a pu aller de l’avant, cahin-caha, sur les chaussées de l’est de la France, en vous racontant leur histoire, et celle des hommes qui ont pu rendre possible cette magnifique mobilité qui nous manque tant, en cette période de pandémie… Etonnament, les derniers arpents de la «route blanche» ont toujours manqué à ce vénérable site Sur ma route afin d’achever correctement le voyage depuis Paris… En 1959, ce trajet, «mix» de plusieurs nationales (R.N.505, R.N.203, R.N.202, R.N.506…) relie Genève à Chamonix, et s’élance à l’assaut des Alpes. A l’époque, le tunnel sous le mont Blanc n’est encore qu’un formidable chantier et l’unique échappatoire à la vallée de Chamonix est d’aller vers Argentières pour grimper au col des Montets puis atteindre la Suisse après Vallorcine pour rejoindre le col de la Forclaz et Martigny.

Mai 2021
JURA: SUR LE CHEMIN DES LACS ET DES EAUX VIVES!
En ce printemps 2021 durant lequel les affres du Covid-19 se font toujours sentir durement, on va essayer de se décontracter virtuellement avec l'une des plus belles routes franc-comtoises. Les montagnes du Jura sont réputées pour leurs nombreux lacs, torrents et cascades. Il n’est pas un promeneur qui ne se soit enthousiasmé par le spectacle sans cesse renouvelé de la «petite Ecosse» au pays des lacs ou par les jaillissements spectaculaires de la Loue ou du Lison… Faisant environ 300 km du nord au sud, et large d’une centaine de km, le massif jurassien recèle de véritables petits trésors naturels liquides qui s’égrènent le long des routes et des chemins de randonnée. Pour visiter nombre de ces merveilles, il existe une «route des lacs»; celle-ci est balisée et promène joliment les touristes d’une excursion à l’autre. Cependant, notre balade motorisée sera différente, créée spécialement pour ce site. Nous conseillons une bonne semaine de visite (post-Covid-19 évidemment…), le temps de marcher et d’aborder tous ces lieux magnifiques sans stress…

Avril 2021
R.N.28: SUS AU NORD!
La route nationale 28 de 1959 relie Rouen à Saint-Omer et Dunkerque. En 1824, elle avait été définie comme la chaussée de Rouen à Saint-Omer uniquement; et c’est en 1933, lors de l’importante renumérotation des voies qui s’est déroulée cette année-là, que fut rajouté à la R.N.28 le tronçon de Saint-Omer au croisement de Klap-Houck, au sud de Bergues. La R.N.16 se «chargeant», ici, de nous amener à Dunkerque, la destination finale… Outre la Seine-Maritime, notre voie de 213 km nous fait traverser la Somme et le Pas-de-Calais… avec, comme étapes, Neufchâtel-en-Bray, Blangy-sur-Bresle, Abbeville, Hesdin et Saint-Omer. C’est la «course au Nord», au milieu de paysages de bocage, de «plat pays» sillonné de canaux, de villages de brique aux rues tortueuses… En mars 2021, la ville de Dunkerque, particulièrement touchée par l’épidémie de Covid-19, se confine les week-ends et n’a pas pu organiser son fameux carnaval. J’ai conçu ce parcours comme une ode au voyage et à la découverte… Malgré tous les périls qui guettent notre humanité.

Mars 2021
R.N.65: TONNERRE SUR LOIRE...
En 1959, la route nationale 65, de Bonny-sur-Loire à Neufchâteau, traverse l’Yonne et le nord de la Côte d’Or pour aller irriguer longuement les terres de la Haute-Marne et des Vosges. Irriguer est un bon terme pour cette chaussée qui se pique de visiter l’un des vignobles parmi les plus connus au monde, celui du chablis, nectar doré et adoré des amateurs de bon vin… Nombre de bourgs et villes d’importance jalonnent ce chemin transversal qui a pris son temps pour être réalisé: Auxerre, Tonnerre, Chaumont… Pas de paysages spectaculaires, mais des châteaux distingués, comme à Saint-Fargeau et à Tanlay, pour une route qui sort des sentiers battus; donc, comme on les aime… Quasiment entièrement déclassée, la R.N.65 ne subsiste qu’aux alentours d’Auxerre… il faut donc nous habituer aux départementales 965 et 65 (voire D674)… Bonne route!

Février 2021

R.N.486: DE BALLONS EN VALLONS
Voilà un chemin inhabituel… La «route des Vosges» n’est pas l’itinéraire le plus adéquat pour rejoindre Besançon et la Franche-Comté depuis notre bien connue «ligne bleue»… Mais, entre Francs-Comtois et Vosgiens, on partage le même amour pour les petites routes «tortillonnantes» autour des forêts et des petites montagnes… Notre R.N.486 historique (1959) part donc de Gérardmer pour monter à 1000 mètres à la Bresse, longe l’industrieuse vallée de la Moselotte, entre en Franche-Comté au «pays des Mille étangs», traverse Lure et met le cap sur Besançon en passant par Villersexel et Rougemont… soit près de 140 kilomètres au cœur de territoires peu connus, comme la vallée de l’Ognon ou le col des Croix, porte grande ouverte sur l’étonnant «pays des Mille étangs»… Encore un dernier mot, la nationale 486, créée en 1933 à partir de chemins départementaux ou de grande communication, a été fortement remaniée au fil des ans, et laisse entrapercevoir de nombreux délaissés, où se niche parfois un intéressant petit patrimoine routier…

Janvier 2021
R.N.191: LE TOUR DE L’ILE (DE FRANCE)...
On aurait tort de croire que la région parisienne ne recèle pas de voies intéressantes! Entre Epône, sur les bords de la Seine et Corbeil-Essonnes, sur les bords de... la Seine, une jolie route propose le tour du bassin parisien par le sud: la nationale 191, qui, en 1959, reliait de charmants bourgs comme Mareil-sur-Mauldre, Etampes, la Ferté-Alais, Fontenay-le-Vicomte... Soit une petite centaine de kilomètres d'une balade qui fleure bon les premiers weekends de l'été, quand on rôdait sa caisse sur les rondeurs agricoles de la région capitale avant d'entamer le périple estival sur la R.N.6 ou la R.N.7... Voici un nouveau texte, plus dense et bien plus complet, sur le tracé et l’histoire de cette chaussée francilienne…

Décembre 2020 - janvier 2021
R.N.67: TOUT DOUX VERS LE DOUBS...
En 1959, quand je consulte attentivement mon Atlas Michelin des routes, la route nationale 67 se lance en direction des monts jurassiens depuis Saint-Dizier. Une bien originale traversée de l'Est français, entre Champagne et Franche-Comté, sur une chaussée, aujourd'hui déclassée ou très partiellement réaménagée en voie rapide. Du coup, au fil des kilomètres, à Joinville, Champlitte, Marnay ou Ornans, on retrouve cette agréable sensation: voyager tranquille pour découvrir un pays écarté des autoroutes. Nous avons entièrement retravaillé le texte de notre premier voyage d'avril 2010 , rédigé en janvier 2011... Nous avons également inséré de nouvelles images, issues de plus récents voyages. Bonne lecture! Notre prochaine publication interviendra à la mi-janvier 2021.

Novembre 2020
R.N.68: AU FIL DU RHIN
Sur une longueur de 183 kilomètres environ, la R.N.68 de 1959 réalise l’exploit de longer le Rhin du nord au sud de l’Alsace sans quasiment jamais le côtoyer ni le voir… Cette route, souvent étroite et sinueuse, déclassée depuis 1973, relie La Chaussée (Bartenheim) et Lauterbourg en passant par Neuf-Brisach et Strasbourg. Nous traversons une ribambelle de villages alsaciens pimpants déposés sur une large plaine fertile fermée à l’ouest par le rideau des Vosges et à l’est par le trait sombre de la Forêt-Noire… Là, on ne va pas chercher des paysages spectaculaires… mais une ambiance très particulière, celle de l’Alsace profonde, aujourd’hui tranquille et prospère.

Octobre 2020
R.N.74: UN BIEN BEAU MILLESIME (II)
Après Neufchâteau, la R.N.74 historique de 1959 remonte la vallée de la Meuse jusqu’à Montigny-le-Roi. Puis, juchée sur sa butte, c’est la place-forte de Langres qui s’annonce… les vues sur la campagne environnante sont immenses; au XVIIIe siècle d’ailleurs, certains plaçaient Langres à la montagne! Plus loin, au bout d’interminables lignes droites souvent issues d’itinéraires antiques, c’est Dijon qui se dessine à l’horizon. La capitale des ducs de Bourgogne est l’une des étapes majeures de ce voyage qui n’en finit pas de nous surprendre. Eh oui, car, passées les dernières maisons de Dijon, nous voilà quasi immédiatement au cœur de l’un des plus prestigieux vignobles du monde… Gevrey-Chambertin, Vosne-Romanée, Vougeot, Nuit-Saint-Georges… les noms des villages se conjuguent avec les meilleurs crus… Et pourtant, il faut continuer à rouler: après Beaune et Chagny, c’est le long d’une bucolique voie d’eau que notre périple de plus de 400 kilomètres s’achève aux portes de Paray-le-Monial…

Septembre 2020
R.N.74: UN BIEN BEAU MILLESIME (I)
En 1959, la route nationale 74 relie l'Allemagne à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) en passant notamment par Sarreguemines, Nancy, Langres, Dijon, Beaune... puis termine son périple en se tortillant joliment autour du bucolique canal du Centre jusqu'à Paray. Cette nationale, aujourd’hui déclassée sur toute sa longueur, «coupait» notre «route blanche» R.N.5 au niveau de Dijon en Côte d'Or et la jolie «route buissonnière» R.N.485 à Génelard. Même doublé par plusieurs autoroutes tout au long de son parcours, l’itinéraire conserve une relative importance et son trafic est loin d’être ridicule. Flirtant souvent avec les eaux, la R.N.74 historique croise ou longe de bien beaux canaux, comme celui de la Marne au Rhin, de la Marne à la Saône, de Bourgogne, du Centre... Et pour le vin? Un seul mot suffit: bourgogne. Nous avons re-parcouru cette route du nord au sud (et l’inverse…) plusieurs années après notre périple initial de 2009. Première partie: de l’Allemagne à Neufchâteau...

Juillet-août 2020
R.N.504: PETITS VIRAGES ENTRE AMIS!
La route nationale 504 historique est un charmant secret que l’on se passe entre copains de randonnée quand on veut vraiment sortir des sentiers –motorisés- battus… Du Beaujolais aux contreforts jurassiens des Alpes, cette chaussée virevoltante cohabite avec un pays où l’on oublie de se presser, où le virage suivant est la prochaine étape… Alors, oui, c’est parfois un peu longuet, on soupire derrière les tracteurs couverts de terre et l’on rit un peu devant ce paysan qui fait zigzaguer son Ami 8… Mais nous, les citadins impatients, on ne fait que passer dans tout ces époustouflants paysages qui nous émerveillent… Bref, tout au long de son trajet de près de 190 kilomètres, la route nationale 504 historique est un puissant appel à la nostalgie heureuse… Notre départ se situe vers Roanne, au Coteau, après le pont sur la Loire... On se retrouve courant septembre 2020 pour de nouvelles aventures routières. D'ici-là, gardez vos distances -sur la route et dans la vie pour -nous l'espérons- définitivement faire fuir ce satané coronavirus...

Juin 2020
R.N.24: LES CHARMES DE L'AMER...
La route nationale 24 relie Rennes à Lorient sur une longueur (en 1959) de 145 kilomètres. La mer n’est atteinte qu’à son extrémité et son trajet virevolte plutôt dans la campagne bretonne, entre lande, bocage ou bois puisque cette chaussée traverse la magique forêt de Paimpont (Brocéliande)… Et comment ne pas être sensible à la beauté austère du château de Josselin, qui se mire dans les eaux du canal de Nantes à Brest! Enfin, au bout du parcours de la R.N.24 (ancienne route impériale 27), voilà Lorient, «la ville aux cinq ports», martyrisée par la Seconde Guerre mondiale, qui égrène sa renaissance le long de l’estuaire du Scorff…

Mai 2020

R.N.60: LES VOIES DE JEANNE...
En 1959, la route nationale 60 relie Châteauneuf-sur-Loire (non loin d'Orléans) à Toul en passant par Montargis, Sens, Troyes et Joinville. Ce bel axe transversal nous rappelle un gros morceau de l'histoire de France: car cette chaussée relie Orléans, ville délivrée par Jeanne d'Arc en mai 1429 à la région de Vaucouleurs, où Jeanne, débarquée un an plus tôt de Domrémy, son village natal tout proche, est venue raconter ses visions à Robert de Baudricourt. Celui-ci lui donnant finalement une escorte pour aller voir le roi de France... Et on connaît la suite! Du coup, voilà que ce bout de macadam transversal prend une toute autre allure... Sur ma route vous propose donc de remonter le temps, et de faire un voyage jusqu'aux «sources» de l'épopée de la Pucelle d'Orléans... Mais pas que… car la R.N.60 des années cinquante n’a que peu de choses en commun avec les itinéraires antiques des régions traversées! Un premier reportage avait été publié en janvier 2010… En mai 2020, de nouvelles photos et un texte complètement revu retracent au plus près l’histoire de cette belle chaussée désormais déclassée…

Avril 2020
R.N.23: 24 HEURES SUR L'ATLANTIQUE
J'ai choisi de ne pas stopper la publication du site Sur ma route malgré la terrible pandémie du coronavirus. Il s'agit-là de ne pas se laisser vaincre par l'angoisse et de toujours contribuer (à mon petit niveau) à ce qui fait l'honneur de l'Humanité, à savoir sa soif de connaissance. Donc, en route -virtuellement- vers l'Océan! En 1959, la route nationale 23 relie Chartres à Nantes et à Paimboeuf. En ce milieu du XXe siècle, c’est l’une des plus belles chaussées du pays, constamment améliorée depuis sa création administrative en 1716, elle voit passer nombre d’automobilistes se ruant sur les plages de l’Atlantique et de la Bretagne du Sud. Alors longue de près de 330 kilomètres, son horizon s’obscurcit dès 1973, date à laquelle son extrémité ouest, entre Nantes et Paimboeuf, est déclassée en départementale 723. Puis c’est la grande réforme de 2005… La R.N.23 disparaît progressivement. Le trafic vers l’Atlantique s’effectue désormais sur l’autoroute A11, dont la dernière section réalisée –le contournement d’Angers- a remplacé l’ultime portion de la R.N.23 en 2007. Quatre étapes majeures sur cet axe: Chartres et sa cathédrale, Le Mans et ses Vingt-Quatre heures, Angers et son château, Nantes et ses Petits-Beurre Lu!!! Bonne route!

Mars 2020
R.N.436: LA ROUTE QUI S'ENLACE AUTOUR DU JURA
La route nationale 436 de 1959, qui grimpe de la Bresse au Jura en passant par Bourg et le Revermont, est connue sur les anciennes cartes postales pour les «lacets de Septmoncel», une route de tourisme célèbre dans les années trente à cinquante, qui rudoyait les mécaniques entre Saint-Claude et le Haut-Jura… Aujourd’hui déclassée dans l’Ain en D936 et en D436 dans le Jura, elle passe joliment de la plaine à la montagne jusqu’au fameux col de la Faucille dont elle fut longtemps un des accès historiques. La promenade a été faite durant l’été 2018, au plus fort de la chaleur… C’est dire si l’accès aux cimes jurassiennes a été une bénédiction en fin de journée... Avec l'étude de cette chaussée s'achève le tour d'horizon des voies importantes menant au Jura...

Février 2020
R.N.496: AU DETOUR DU MASSIF-CENTRAL...
Ce qui fait l’intérêt tout particulier de parcourir l’ancienne route nationale 496, c’est la richesse des paysages rencontrés… et le grand nombre d’antiques signalisations qui lui donnent un caractère franchement «historique»! A tel point que certains bourgs traversés semblent sortir tout droit des années cinquante… La route n°496 a été créée au début des années trente grâce à une importante vague de nationalisation routière qui a intégré dans le giron des R.N. un grand nombre de voiries départementales à l’état très dégradé. Ici, ce sont majoritairement des chemins de grande communication (GC) qui ont été utilisés, entre Saint-Sauves-d’Auvergne (Puy-de-Dôme) et Lozanne (Rhône). Amis du «slow travel», précipitez-vous sur la R.N.496 historique avant que la modernité ne s’acharne sur ces quelques arpents de bitume nostalgique…

Janvier 2020
R.N.76: TRES CHER BERRY...
De la campagne tourangelle aux abords de Nevers, la route nationale 76 de 1959 traverse une France paisible et presque immuable… Nous voilà dans le doux pays de Loire, longeant certains des magnifiques châteaux qui ont fait la renommée de la région. Pas de difficultés notoires le long de cet axe de 210 km environ qui file le plus souvent en ligne droite au cœur de paysages boisés ou cultivés… mais des noms qui chantent le bien-vivre et l’élégance, comme Chenonceaux, Montrichard, Selles-sur-Cher, Bourges… Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas là sur un axe «poids lourds», au trafic historique comme la R.N.7 mais sur un de ces chemins de traverse qui ont tant de charme… Dans la numérotation de 1824, la chaussée a été décrite comme la route de Nevers à Tours via Bourges, mais, à l’époque, elle n’est pas encore achevée. Dans la région, c’est le Cher lui-même, navigable, qui permet au commerce d’aller et venir depuis longtemps… Il faudra attendre la monarchie de Juillet pour pouvoir arpenter tranquillement cette voie. Enfin, dernier avatar, en 1978 (jusqu’au déclassement de 2006), son tracé a été réorienté depuis Bourges vers Saint-Pierre-le-Moûtier en utilisant d’anciennes routes. Bon voyage et bonne année 2020!

Décembre 2019
R.N.5: DEUX VIRAGES ET DES MONTS...
Arrivée à Poligny, la R.N.5 se trouve face au «mur» du Revermont, une forte
élévation qui forme l’avant-garde des Monts-Jura. En un rien de temps, on se retrouve à plus de 500 m d’altitude face à d’imposantes forêts sombres et mystérieuses. Combien de fois l’auteur de ces lignes s’est-il retrouvé –en hiver- en haut de la culée de Vaux au beau milieu d’une tempête de neige en ces lieux rudes et battus par les vents alors que l’on venait à peine de quitter les brouillards de la plaine où confluent Loue, Doubs et Saône… Du coup, les hommes ont bien peiné avant de pouvoir grimper confortablement ces quelques arpents de falaises, symbole d’ouverture vers le haut Jura et le fameux col de la Faucille.

Novembre 2019
R.N.89: LA GRANDE CENTRALE (II)
La deuxième partie de notre promenade sur la R.N.89 historique nous emmène de Clermont-Ferrand à Bordeaux, terminus du voyage… Des rudes monts d’Auvergne aux vins du bordelais, le contraste est saisissant sur un axe qui traverse aussi la sauvage Corrèze et le doux Périgord… Hormis les voies antiques, une grande partie des 370 km actuels qui s’échelonnent entre les deux extrémités de ce tronçon sont d’origine relativement récente puisque les tractations autour du tracé de la chaussée après Clermont furent longues. La grande difficulté étant le passage de la chaîne des Puys puisque l’on n’y trouve pas d’altitude inférieure à 1000 m… Ainsi, jusqu’au XIXe siècle bien avancé, on continua à majoritairement emprunter le chemin par Limoges pour atteindre Bordeaux et l’Atlantique...

Septembre-octobre 2019

R.N.89: LA GRANDE CENTRALE (I)
La route nationale 89 des années cinquante «roule» sur les traces de sa prestigieuse ancêtre, la voie romaine de Lyon (Lugdunum) vers l’Aquitaine, œuvre d’Agrippa au Ier siècle. C’est donc un axe routier à l’histoire passionnante et abondante; c’est aussi une voie qui traverse des paysages aux horizons multiples: monts et collines, volcans, plaines, vallées et plateaux d’altitude… Là, toute une géographie française s’affiche face à nous à la manière des ces anciennes cartes Vidal-Lablache qui ornaient les murs des écoles primaires de notre enfance. Alors, «faire» la R.N.89, c’est un peu comme un truc d’initiés, une route labellisée «zéro touristes», authentique et fraîche comme la bise qui frôle les cimes… Première étape de Lyon à Clermont-Ferrand.

Juin à août 2019
R.N.40: DES CAPS SUR LA MANCHE
Pour cet été 2019, cap sur le nord du pays (y’a pas de raison…). Je me souviens, c’était un jour de grisaille à Paris. Un jour de décembre moche avec cette lumière sombre qui fuit au ras des toits et l’ennui qui s’éprend de moi. Du coup, je me suis dit (enfin presque!), pourquoi ne pas aller me perdre un peu sur cette côte normande si proche, sentir le souffle du large se nouer autour de mon cou et l’eau des embruns troubler la vasque de mes yeux… C’est comme cela que j’ai «découvert» la route nationale 40, qui reliait, en 1959, Le Havre à Dunkerque et à la frontière belge… En 1824, le tracé défini pour ce numéro-là était remarquablement différent: une courte chaussée vers Ypres entre Bergues et Oost-Cappel aux portes de la Belgique. Puis, en 1933, changement radical: en incorporant plusieurs voiries locales, la R.N.40 devient la route de la côte, au tracé resté identique jusqu’en 1973. Le voyage, effectué en décembre 2018 par un temps incertain et froid m’a cependant permis d’apprécier les vertiges lumineux de ces bords de mer du nord de la France, une sorte de tout ou rien où l’émotion visuelle est possible à chaque virage, été comme hiver…

Mai 2019
R.N.470: DES COLLINES ET DES MONTS
Entre Bourgogne et monts du Jura, la route nationale 470 historique se faufile au travers des plus belles contrées de la région… Au départ de Semur, la chaussée flirte avec le canal de Bourgogne jusqu’à Pouilly-en-Auxois puis rejoint Beaune par l’arrière-côte, coupant au travers de vignobles réputés… Peu après la traversée de la Bresse, voici Lons-le-Saunier et le riant Revermont. C’est ensuite la découverte de la Petite-Montagne vers Orgelet, puis le lac de Vouglans et le pont de la Pyle en direction de Moirans. Les derniers hectomètres de goudron font découvrir Lavans-lès-Saint-Claude et la vallée de la Bienne… On a trouvé beaucoup d’anciennes signalisations sur ce parcours en dehors des sentiers battus, bien pratique pour se rafraîchir les jours d’été alors que l’A6, tout proche, est envahi par des automobilistes pressés et peu intéressés par notre douce «bitume nostalgia»… En route Sur ma route!!

Avril 2019

R.N.454: L'ECHAPPEE BUCOLIQUE
En 1959, la R.N. 454 (classée dans le domaine national en 1933) est censée relier Cussy-les-Forges (vers Avallon) à Recey-sur-Ource… Mais, fait rare pour une chaussée nationale, cette route s’achève par un parcours cahotant en sous-bois fort sympathique… mais peu digne d’une route à grande circulation… Cette anomalie, bien connue des aficionados de la chose routière, classe la R.N.454 historique (D954 aujourd’hui) dans la liste des voies à visiter absolument! Au printemps et à l’été 2018, nous avons arpenté le bitume puis… les graviers de cette étonnante route inachevée et déclassée en 1973. Cerise sur le gâteau, nous traversons plusieurs bourgs à fort intérêt touristique: Epoisses, Semur-en-Auxois, Venarey-les-Laumes (et le site présumé d’Alesia)… Une histoire… des histoires, comme d’habitude sur le site Sur ma route!

Mars 2019
R.N.77: LA PERCEE DES ARDENNES (II)
La deuxième partie du trajet 1959 de la R.N.77 historique nous emmène des abords de Châlons-en-Champagne à Nevers, sur les rives de la belle et sauvage Loire... Après la région Champagne (Grand-Est), voici donc que s'approche la Bourgogne et ses amples richesses: châteaux, vastes demeures, abbayes, églises... sans compter de croquignolets villages qui s'accrochent aux pentes de collines dodues et chevelues... On sort donc de la plaine pour entrer dans un pays plus vallonné et boisé. La chaussée, qui avait été nommée, dans le décret impérial de 1811, «route de Nevers à Liège et à Maastricht par Châlons» n'a donc pas fini de nous surprendre. Et on ne va pas s’en cacher: cette deuxième partie est la plus riche en histoire, en paysages, en émotions visuelles! A commencer par la ville de Troyes, chef-lieu de l’Aube et petit bijou médiéval à peine égratigné par les conflits, pourtant nombreux dans ces régions… De multiples documents dénichés depuis notre précédent voyage vont, ici, considérablement augmenter notre connaissance de la R.N.77 historique...

Février 2019
R.N.77: LA PERCEE DES ARDENNES (I)
En 1959, la R.N.77 relie la Belgique (vers Bouillon) à Nevers, en passant par Sedan, Châlons, Troyes, Auxerre, Clamecy... Une sacrée percée de près de 400 kilomètres souvent mise à profit par les envahisseurs venus de l'Est!!! C'est aussi un bel itinéraire transversal comme on les aime car peu modifié au fil des ans et qui nous fait découvrir certaines des plus jolies villes de la Champagne et de la Bourgogne. En fait, ce séduisant macadam, largement déclassé, permet de glisser tout en douceur des rudes coteaux ardennais à la douceur des bords de Loire. Tentant, non? A noter qu’il existait aussi une R.N.77bis dans le Morvan et une R.N.77ter reliant deux points en Belgique, Sugny et Corbion. Voici la première partie de notre voyage en direction de la douce Loire, avec un texte largement remanié et de nouvelles images, de Bouillon à Châlons-en-Champagne (à l'époque on disait Châlons-sur-Marne). Un premier voyage avait été réalisé en septembre 2010. Une nouvelle promenade s’est déroulée en janvier 2017.

Janvier 2019
R.N.83: LA DIAGONALE DU DOUBS (II)
La deuxième partie de notre périple sur la R.N.83 historique nous emmène de Poligny à Strasbourg. Encore une bien jolie promenade qui nous fait longer les monts du Jura puis le Doubs jusqu’à Belfort et parcourir toute la plaine d’Alsace au milieu des vignobles accrochés aux premiers contreforts des Vosges. Les villes traversées ont du caractère et offrent au voyageur de belles émotions esthétiques… Voilà Arbois, capitale des vins jurassiens, Besançon l’historique, Belfort l’héroïque… En Alsace, les cité s’égrènent comme un chapelet de curiosités: Cernay, Rouffach, Colmar, Sélestat… Et voilà, tout au bout de la plaine, au carrefour des chaussées de Germanie et de France, la cité de Strasbourg, dominée par sa belle cathédrale de grès rouge.

Décembre 2018
R.N.83: LA DIAGONALE DU DOUBS (I)
La route nationale 83 est une des grandes transversales nationales françaises. Des Romains aux chars de la 1ère armée française allant libérer l’Alsace, cette voie a supporté les multiples aléas de la grande histoire. En 1959, elle relie Lyon à Strasbourg en passant notamment par Bourg-en-Bresse, Lons-le-Saunier, Besançon, Belfort, Colmar et Sélestat. Son passage, au pied du Revermont jurassien, nous intéresse particulièrement par sa proximité avec les petites cités pleines de caractère de Poligny et d’Arbois... Là, bons vins et fromages font de la R.N.83 historique une promenade riche en délices culinaires! Nous avons souvent arpenté cet axe; les anciennes signalisations y ont abondé jusqu'au début du XXIe siècle et d'anciennes chaussées (un peu oubliées) nous emmènent au coeur des rondeurs de ce coquet Revermont joliment tarabiscoté... Voilà donc la première partie de ce voyage entre Rhône et Rhin qui nous fait rouler de Lyon à Poligny.

Novembre 2018

R.N.70: AU GRAY DE LA SAONE
Voilà une route au destin bien singulier. Son tracé débute bien à l’ouest de Dijon, sur la R.N.6 historique, se «brise» sur la «route blanche» Paris-Genève, renaît à l’est de la capitale des ducs de Bourgogne pour s’achever au nord-est après avoir longuement tutoyé la rivière Saône aux abords de Gray… d’où le titre! Entre Précy-sur-Thil et Vitteaux, la route, itinéraire n°2 des Etats de Bourgogne au XVIIIe siècle, effleure l’un des derniers royaumes de la borne Michelin, qui abonde tout au long des petites chaussées de la région… Puis, après Dijon, tout est bien calme sur une voie qui nous emmène à Combeaufontaine, au croisement avec la R.N.19 de Paris à Bâle. Le trajet a été emprunté de très nombreuses fois par l’auteur du site Sur ma route, un itinéraire bien pratique pour traverser sans heurts la chaleureuse région bourguignonne… En raison d'une vie professionnelle intense de l'auteur, ce site se renouvelera mi-décembre 2018.

Octobre 2018
R.N.471: UNE ROUTE JURASSIENNE
Même si, à sa création dans les années trente, la route nationale 471 est définie comme une voie reliant Tournus à Pontarlier (source Wikipédia), le n°471 n'a été réellement attribué qu'à deux portions de bitume: de Cuisery (Brienne) à Louhans et de Lons-le-Saunier à Chaffois. Les jonctions se faisaient par la R.N.75 (Tournus-Cuisery), la R.N.78 (Louhans-Lons) et par la R.N.72 (Chaffois-Pontarlier). Une première promenade commentée avait été rédigée pour ce site en 2009. L’article de septembre 2018 comprend de nouvelles photos et de nouvelles informations glanées aux meilleures sources... Quelques merveilles à «chiper» aux alentours de cette R.N.471, déclassée en 1973: la reculée de Baume-les-Messieurs, Champagnole, la vallée de l'Ain et la région des lacs, la profonde forêt de la Joux, le bourg fortifié de Nozeroy... Pourquoi titrer cet article «Une route jurassienne»? Eh bien… voilà un itinéraire qui franchit, palier après palier, presque toutes les hauteurs de ce massif, fournissant au voyageur un aperçu quasiment complet des délicieux paysages de cette pittoresque montagne! Bonne route!

Septembre 2018
R.N.437: LA-HAUT SUR LA MONTAGNE!
La route nationale 437 reliait Belfort à Saint–Claude en traversant les régions montagneuses du Haut-Doubs et du Haut-Jura. Aujourd’hui totalement déclassé, cet itinéraire conserve cependant un intérêt économique et touristique majeur pour les zones concernées par son passage. Trois départements sont desservis par cet axe, fortement fréquenté dans sa partie nord, plus tranquille dans sa partie sud: le Territoire-de-Belfort, le Doubs, le Jura. L’auteur du site Sur ma route y a passé de biens jolis et nombreux moments, été comme hiver, le long du défilé du Doubs, au cœur des brumes du vallon de Mouthe ou sur l’âpre plateau du Grandvaux... Bonne promenade!

Juin-août 2018
LA ROUTE DU COMTE, LE MEILLEUR DES MONTS-JURA
Voilà un idéal d’itinéraire comtois... L’ancienne route du Comté, tracée dans le dernier quart du siècle dernier, traverse les montagnes jurassiennes du nord au sud en passant par les plus beaux paysages des départements du Doubs et du Jura (l’Ain, à l’époque n’était point concerné). Ici, le comté n’est pas qu’un fromage… C’est un art de vivre, forgé, génération après génération dans 150 fromageries, appelées «fruitières», à partir du lait collecté quotidiennement dans plus de 3000 fermes réparties sur tout le massif. Un itinéraire fléché, façonné dans les années 70-80, reliait, sur 230 km, Montbéliard à Thoirette. Aujourd’hui un peu oubliée et remplacée par le concept touristique des «routes du Comté» (où l’on présente l’ensemble des producteurs régionaux) cette voie garde toute sa saveur de chaussée à l’ancienne, nous faisant découvrir une Franche-Comté réelle, jolie et bien loin des clichés, souvent rythmée par de délicieux et désuets petits panneaux indicateurs, nichés aux coins de champs où paissent de tranquilles vaches montbéliardes… Nous n’allons pas signaler toutes les nombreuses et pittoresques «fruitières» présentes le long du trajet… mais les points touristiques les plus significatifs! Exceptionnellement, le site Sur ma route se prend trois mois de vacances, de juin à août 2018... Bonnes vacances!

Mai 2018

R.N.20: LIMOUSINES EN PYRENEES (III)...
Voici la troisième et dernière partie de notre longue promenade sur la R.N.20 historique. Après Cahors, nous avons Toulouse dans notre ligne de mire… La «ville rose» est, à elle seule, le but d’un voyage tant il y a voir et à découvrir derrière ses belles murailles de brique. Et pourtant, il nous faut maintenant suivre la «route d’Espagne» jusqu’à Pamiers, Foix, Tarascon, Ax-les-Thermes… On atteint le sommet de la route, le col de Puymorens (1915 m) après d’incessants lacets au milieu de paysages devenant de plus en plus âpres De l’autre côté, voilà la vallée d'altitude du Carol: le soleil tape dur sur les carrosseries. Au cœur d’une végétation méditerranéenne, la voie s’oriente vers Bourg-Madame, où l'on croise la route de Perpignan, la R.N.116. La R.N.20 de 1959 s’achève sur un pont franchissant le Rahur avec le bourg de Puigcerda pour horizon. Nous voilà aux portes de l’Espagne (région de Catalogne), à 864 km de Notre-Dame de Paris et à 171 km de Barcelone...

Avril 2018
R.N.20: LIMOUSINES EN PYRENEES (II)...
Notre deuxième étape sur la route nationale 20 historique nous emmène de Châteauroux à Cahors. Depuis le Berry, nous effleurons gaillardement les premiers contreforts du Massif Central. Après la plaine (morne), les paysages se mettent à changer à toute vitesse. Entre vallons, creux et bosses, l’asphalte de la R.N.20 se faufile au milieu des bosquets, entourée par les champs où paissent de bien jolies vaches limousines à la robe marron clair… C’est donc Limoges qui sera notre escale majeure sur ce tronçon –oh combien nature- de la route de Paris à l’Espagne… Paris, ses tracas et ses fumées ne sont déjà plus qu’un lointain souvenir. Je vous offre 317 kilomètres de joie motorisée! Périgord, Quercy, nous voilà!

Mars 2018

R.N.20: LIMOUSINES EN PYRENEES (I)...
C’est la dernière grande chevauchée automobile hexagonale à réaliser sur ce site… La R.N.20, en 1959, c’est 864 kilomètres de bitume ininterrompu entre Paris et l’Espagne, une incroyable course mécanique au milieu de paysages inoubliables. Sur cette route, à nulle autre pareille, j’ai rencontré ce qui est encore aujourd’hui le sel du voyage: la découverte et l’oubli du temps qui passe… Entre la capitale française et les contreforts pyrénéens, j’ai littéralement roulé dans le bonheur, à rebours du fracas autoroutier, en phase avec la lenteur et la joie, sans cesse renouvelée, de sentir les côtes, les virages vibrer à travers le volant. Notre première étape va de Paris à Châteauroux, en passant par Etampes, Orléans et Vierzon. Jusqu’au passage de la Loire à Orléans, c’est la «route des rois» et la «reine» des routes françaises, tant on a pris soin de la rendre praticable à toute époque... Et puis la R.N.20 est entrée dans notre grande histoire du monde en août 1944… Elle est alors devenue le «boulevard de la Libération» de Paris, emprunté par les chars de la 2e DB. Nous avions déjà fait un premier voyage en 2007; voici, dix ans plus tard, la nouvelle version de cette promenade, enrichie et augmentée de très nombreux nouveaux documents…

Février 2018
R.N.13bis: UNE BELLE MISE EN SEINE...
Si la route la plus directe de Paris à Rouen est la route nationale 14 historique, déjà décrite dans ce site, la chaussée la plus fréquentée vers la Normandie en 1959 est la R.N.13bis, une route desservant Vernon, Rouen, Yvetot et finalement Le Havre. Nous voici au bord de la Seine, flânant entre les points de vue des impressionnistes et des cités marquées par l’histoire… Cet axe à la circulation imposante a porté plusieurs numéros: R.N.182 (jusqu'à Rouen), R.N.14 avant guerre (entre Rouen et Le Havre), R.N.13bis, puis enfin R.N.15 jusqu'à son déclassement en 2005-2006. Le site Sur ma route avait parcouru une partie de cette chaussée en 2007… Un nouveau reportage photo a été réalisé entre les fêtes de Noël 2017 et le jour de l’An 2018. Dans le même temps, on s'est permis un petit saut de l'autre côté de l'estuaire de la Seine pour aller rendre visite à Honfleur et à sa "côte de Grâce"...

Janvier 2018
R.N.675: LA FRANCE DES DOUCES COLLINES
Voilà une route idéalement faite pour les vacances … C’est d’ailleurs un des itinéraires favoris de l’auteur de ce site quand il est amené à se rendre dans le Périgord et au-delà… La R.N.675 historique est une de ces routes qui font encore le charme de notre pays… petits bourgs croquignolets, échappées vertes, auberges de campagnes… C’est sous le soleil de juillet et à la vitesse des escargots que l’on aime emprunter ces doux itinéraires bis où l’on évite facilement la cohorte surchauffée des vacanciers stressés!! Nous voici sur une voie déclassée au 1er janvier 1973, nous dit le Journal officiel, qui débute dans le Loir-et-Cher à Contres pour s’achever un peu avant Brantôme, une trentaine de kilomètres au nord de Périgueux. Sur ma route entame exceptionnellement ici une «campagne» éditoriale consacrée à plusieurs chaussées (dont la R.N.21 également) allant en direction du Sud-Ouest afin d’encadrer la publication des articles concernant l’ultime grande route partant de Paris encore non complètement traitée sur ce site, la R.N.20. Bonne promenade!!!

Décembre 2017

R.N.72: DU SEL ET DES SAPINS!
Ce fut une voie romaine, un chemin saunier, une route impériale… Voilà bien une bien courte route nationale d’un peu plus de 70 kilomètres mais avec une histoire sensationnelle… Son bitume joliment tourmenté relie Mont-sous-Vaudrey et la vallée de la Loue à Pontarlier (département du Doubs), dans les monts du Jura. La R.N.72 de 1959 est un vrai dépliant touristique qui prend naissance dans le val d'Amour en passant par Mouchard, Salins-les-Bains, Levier... On va, au fil des kilomètres, évoquer l’exploitation de cet «or blanc» qu’est le sel dans la région et donc les salines d'Arc-et-Senans et de Salins, la forêt de la Joux et le sapin-président, voire , pourquoi pas, l'esprit de Jules Grévy, cet ancien président français, natif de Mont-sous-Vaudrey... Finalement, oui, on en voit du pays en 77 km!! En ce mois de décembre 2017, nous enrichissons avec de nouvelles photos et de passionnantes infos notre précédent voyage, réalisé en avril 2009. Comme le temps passe!

Novembre 2017
R.N.19: PAR ICI L'HELVETIE (III)
La troisième et dernière partie de la promenade sur la R.N.19 d’antan nous fait voyager de Langres à Bâle. On entre en Franche-Comté peu après Fayl-Billot. Dès lors, Vesoul et Lure s’approchent, petites cités comtoises au caractère bien trempé… Les paysages deviennent verdoyants, l’ombre des forêts porte sur une chaussée où crient les moteurs, nimbée de fraîcheur sous l’azur estival, ourlée de brume aux automnes frémissants... Là, je me sens quelque peu chez moi, aux portes d’un Jura à portée de pneumatiques... Puis Belfort s’annonce, cité-forteresse, qui, jadis, fit rouler le sang rouge de l’ennemi au pied de ses falaises blindées de grès rose. Les collines du Sundgau alsacien sont l’ultime rempart brisé par notre cavalcade mécanique… Au loin, voilà Bâle, l’helvétique qui profile ses clochers sur fond de monts germaniques. Au bout de la rue, il y a le Rhin, hérétique, qui gronde et emmêle ses flots couleur de terre… Irrésistiblement, sa rumeur poétique nous transporte vers une autre histoire… Mais sagement, nous clôturerons ici notre périple sur la R.N.19 historique…

Octobre 2017
R.N.19: PAR ICI L'HELVETIE (II)
La deuxième partie de la promenade sur la R.N.19 historique nous fait voyager de Troyes à Langres, soit 130 kilomètres, qui seront effectués dans les département de l’Aube et de Haute-Marne. Dès la sortie du chef-lieu de l’Aube, la chaussée va prendre la direction de la vallée de la rivière du même nom, suivant de très anciens itinéraires déjà connus à l’époque gallo-romaine. Après Provins, Troyes, Bar-sur-Aube sera l’ultime cité des foires de Champagne que nous rencontrerons. Quittant la verdoyante vallée, notre route grimpera ensuite sur un plateau d’aspect austère, dominé par une imposante croix de Lorraine, visible des kilomètres à la ronde… C’est qu’à Colombey-les-Deux-Eglises, il y avait la résidence privée d’un certain Général… Quelques kilomètres plus loin, voilà Chaumont, préfecture de la Haute-Marne, célèbre pour son vertigineux viaduc ferroviaire… Enfin, par la vallée de la Marne, nous rejoindrons Langres, perchée sur sa butte… au point que certains, avant les mesures précises d’altitude, y voyaient là l’une des villes parmi les plus hautes du royaume! Bonne lecture!


Septembre 2017

R.N.19: PAR ICI L'HELVETIE (I)
En 1959, il faut parcourir 490 kilomètre pour joindre Paris à Bâle, en Suisse, en passant par Troyes, Chaumont, Langres, Belfort et Saint-Louis, non loin de Mulhouse. Presque droite comme un i tout au long de la vaste plaine qui nous emmène vers Troyes, la route s'anime un peu aux alentours du plateau de Langres... pour filer enfin entre Vosges et Jura vers Bâle (Basel) en coupant la petite région du Sundgau dans le Haut-Rhin. Après la région parisienne, la route porte l’histoire puissante et remarquable des grandes foires de Champagne qui ont illuminé un Moyen Age trop souvent synonyme de misères, de maladies et de violences. La R.N.19, encore peu déclassée (en 2017) sur son parcours franc-comtois croise une kyrielle de petites cités au patrimoine préservé avant d’aborder le Territoire-de-Belfort, longtemps rempart de la France face à l’ennemi venu d’outre-Rhin. Le site Sur ma route a parcouru de nombreuses fois cette chaussée qui emmène en partie son auteur en direction de son cher Jura… Voilà de nouvelles images et un nouveau texte pour une route en forme de trait d’union entre Europe orientale et occidentale… Première étape, de Paris à Troyes.

Juillet-août 2017
R.N.88: AUTAN EN EMPORTE LE VAN (II)
La deuxième partie de notre voyage sur la R.N.88 historique Lyon-Toulouse de 1959 nous fait plonger encore plus loin dans le sud-ouest de notre pays. Au sortir de Mende en Lozère, la chaussée va longer le Lot pour ensuite se diriger vers Rodez (Aveyron). Puis ce sera Carmaux et son conséquent passé minier, voilà ensuite Albi, dans le Tarn… Notre cheminement vers Toulouse se continuera sous des allées majestueuses de platanes en traversant la région viticole de Gaillac et les plaines fertiles de la Haute-Garonne… Enfin, au bout du chemin, voilà la «ville rose», Toulouse, resplendissante de couleurs et de chaleur, campée sur les rives de la belle Garonne, toute frissonnante sous les assauts du vent d’autan... Notre «van» aura finalement parcouru 271 kilomètre depuis Mende. A la rentrée nous moderniserons les pages des deux dernières nationales qui nous manquent encore sur ce site, la R.N.19 et la R.N.20... Vaste programme!!

Juin 2017
R.N.88: AUTAN EN EMPORTE LE VAN (I)
Dans la série des «routes d’été» 2017 du site Sur ma route, la R.N.88 historique de Lyon à Toulouse tient une place toute particulière… Tout d’abord, c’est une «route du Sud» et pas juste une «route vers le Sud»… Et puis ses tracés ont fortement évolué au fil des années, ce qui en fait une chaussée riche en développements les plus divers et très documentés! Et ce, jusqu’à la quatre-voies autoroutière d’aujourd’hui (mais on n’en parlera pas trop!!). On notera aussi que les cités traversées, Saint-Etienne, Le Puy-en-Velay, Mende, Rodez, Albi, Toulouse… ont toutes une histoire millénaire, particulière et passionnante! Ajoutez à cela un patrimoine routier conséquent et multiple… Vous aurez là l’occasion, une fois encore d’enclencher le démarreur de votre curiosité grâce au site Sur ma route… Voici notre première partie, de Givors à Mende. Bonne promenade!

Mai 2017
R.N.396: DELICES DE BOURGOGNE...
Voici une route qui vous surprendra! Cette longue chaussée -classée nationale en 1933- de plus de 340 km relie Vitry-le-François à Bourg-en-Bresse… On passe de Champagne (pardon, du Grand-Est!) à la Bourgogne pour finir dans l’Ain après avoir traversé Dijon et la Bresse du nord au sud. Si la voie se révèle parfois tortueuse, les paysages traversés sont magnifiques et révèlent une France encore douce, bucolique, et parfois oubliée des grandes métropoles. La cité ducale de Dijon est la cerise sur le gâteau de cet itinéraire de vacances qui mériterait bien lui aussi le titre de «route buissonnière»!


Avril 2017

R.N.84: L'AIN ET L'AUTRE... RHONE
Le défilé de l'Ecluse, la cluse de Nantua ou bien encore la vertigineuse descente sur Cerdon qui aura sacrément tourmenté les ingénieurs des XVIIIe et XIXe siècles... la route nationale 84 historique recèle de bien jolies choses au fil de ses virages sinueux. On se situe là aux extrémités du Jura, à portée des Alpes, dans des petits coins de France encore gentiment préservés. La route nationale 84 de 1959 naît à Lyon sur la rive droite du Rhône pour s’achever aux portes de la Suisse, à côté du gros bourg de Saint-Genis-Pouilly. Totalement déclassée sur l'ensemble de son parcours Genève-Lyon depuis 2005, elle est, en outre, débordée par une nouvelle voie rapide dans son périple en plaine de Gex. Au niveau du trafic, c'est la vertigineuse autoroute A40 qui lui donne le coup de grâce dans les dernières décennies du XXe siècle. On n’oubliera cependant pas que ce fut un des plus anciens itinéraires de la région, déjà inscrit sur la célèbre table de Peutinger… Petit regret: la R.N.84 était riche, jusqu’à son déclassement, de nombreux panneaux Michelin. Pour la plupart, ils ont, hélas, disparu et ne sont ici qu’en photo et dans nos mémoires… Bon voyage!

Mars 2017
R.N.18: L'HISTOIRE A FLEUR DE BITUME
En 1959, la route nationale 18, relie Verdun à Longwy. Son tracé exact l'emmène jusqu'à la localité frontalière d'Aubange, avec la possibilité de «pousser» en Belgique vers Arlon par la route n°81. Ce tout petit bout de nationale, qui porte un grand numéro n'a jamais eu finalement qu'une utilité régionale: liaisons entre France, Belgique et Luxembourg voisin. Ce n'est pas une raison pour négliger ses 71 kilomètres de bitume chargés d'histoire... car, dans les années noires de la Grande Guerre 1914-1918, cette chaussée a été au cœur du rude conflit entre l’Allemagne et les puissances alliées. Après un premier voyage en septembre 2008, nous avons refait l’ensemble du trajet en janvier 2017, agrémenté de haltes très instructives dans les médiathèques et centres de documentation des villes traversées…

Février 2017
R.N.17: LE TOUR DES BEFFROIS
En 1959, pour «attraper» la nationale 17, qui relie Paris à Lille et à la frontière belge, il fallait sortir de la capitale par la porte de la Villette, parcourir plus d'une dizaine de kilomètres jusqu'au Bourget par la R.N.2 et entamer le trajet un peu après l'aérodrome du même nom, à la Patte-d'Oie de Gonesse. C’est, encore aujourd’hui, malgré le déclassement, un axe pour automobilistes costauds, qui voit passer un incessant trafic de poids lourds… Le commerce est d’ailleurs à l’origine de cette voie à l’histoire très ancienne, qui relie au Moyen Age les villes de Gand et Bruges à la région parisienne et à la Bourgogne. En février 2007, lors de notre premier tour sur cette chaussée du nord, nous avions fait confiance au Guide Bleu de la France automobile (Hachette, 1954), qui nous a joliment promené dans ces provinces du nord de l'Hexagone... Dix ans plus tard, en ce début 2017, notre cheminement s’est fait plus lent, au gré des paysages et des anciennes traces de notre abondant patrimoine routier… Ces kilomètres effectués dans le «plat pays», qu’on doit aujourd’hui appeler «Hauts-de-France» nous ont rappelé cette phrase de l’historien Jules Michelet: «Le tourbillon de la vie nationale atteint toute sa densité au Nord»! On ne saurait mieux dire pour cette «route de Flandre»…

Décembre 2016 - janvier 2017
R.N.16: LE COEUR AU NORD
En 1959, la route nationale 16 relie Pierrefitte-sur-Seine (région parisienne) à Dunkerque en passant par Creil, Amiens, Doullens, Hazebrouck, Cassel... C'est dire, si, tout au long de ses 275 km, on va en rencontrer des «ptits» gars du Nord... La R.N.16 historique, c’est le temps des estaminets et de la joie de vivre populaire, où survit, au milieu des plaines, cette humanité qui nous est si précieuse. Jacques Brel a parfois tort: le Nord rime aussi avec ciel bleu et gens heureux! Mais cette chaussée est également un itinéraire de souffrances: les conflits royaux, Première et Seconde Guerres mondiales y ont égrené terreur et destructions. Cette route emprunte partiellement d’anciennes voies, celles des Romains tout d’abord, mais aussi celles du XVIe siècle… On lit en effet dans la Guide des chemins de France de 1552, qu’un des chemins vers Amiens et les Flandres passait déjà par Luzarches et Clermont… En 2007, nous avions fidèlement suivi le ruban de goudron tel qu'il se présentait dans les années cinquante à l'aide d'extraits du Guide Bleu de la France automobile… Pour notre renouvellement complet de 2016, nous allons glaner -autour de cette chaussée et de son histoire- de nouvelles infos sur internet, dans les médiathèques et à la BPI du centre Georges-Pompidou. Et nous avons refait l’ensemble du parcours… On se retrouve fin janvier 2017 pour de nouveaux voyages!


Novembre 2016
R.N.78: PETITE MONTAGNE, GRANDES ECHAPPEES! (II)
La route nationale 78 de 1959 relie Saint-Laurent-en-Grandvaux et Nevers, en traversant une partie du Jura, puis la Bresse, Chalon-sur-Saône, Autun ainsi que Château-Chinon dans le Morvan. Au niveau de Mercurey, notre chaussée coupe au cœur du fameux vignoble bourguignon… A Autun, la voie côtoie notre passé gallo-romain… Et c’est aux alentours de Château-Chinon que le bitume renoue avec les lacets de la montagne! Tant de pays, tant de climats, tant d’histoires diverses et variées que nous avons rencontrés au fil des multiples voyages automobiles réalisés sur cet itinéraire ces dernières années… Cette page en forme de deuxième étape est un condensé à déguster au fil des 225 kilomètres parcourus depuis Lons-le-Saunier!


Octobre 2016

R.N.78: PETITE MONTAGNE, GRANDES ECHAPPEES! (I)
La route nationale 78 de 1959 relie Saint-Laurent-en-Grandvaux dans le Jura à la bonne ville de Nevers, dans la Nièvre. Le ruban de bitume, pour réussir son trajet, a dû traverser le tumultueux pays des lacs et des cascades, enjamber les belles collines de la petite montagne jurassienne avant Lons-le-Saunier, la côte des vins de Bourgogne vers Chalon-sur-Saône et enfin, le rude Morvan vers Château-Chinon... Une bien jolie promenade réalisée une première fois en 2008… Mais voici une nouvelle version 2016 fortement enrichie de mes recherches réalisées aux archives du Jura, aux médiathèques de Clairvaux-les-Lacs et de Lons-le-Saunier. Notre première partie nous emmène des hauteurs du Jura à Lons-le-Saunier. Outre la voie Paris-Genève, la R.N.78 est bien ma promenade jurassienne favorite, car on y croise des eaux vives, des sapins et des plats gourmands… Une fois n'est pas coutume, on descend de la montagne pour aller dans la plaine cette fois!!

Septembre 2016
R.N.15: LA MANCHE DANS MA BOUTONNIERE...
Depuis 1824, la route portant le numéro 15 est la chaussée qui relie Pontoise à Dieppe. Notre bitume parcourt le Vexin autour de Gisors et le pays de Bray (une curiosité géologique appelée boutonnière, d’où notre titre!) pour enfin atteindre le port de Dieppe, situé au bord de la Manche. C’est une vraie «course» vers la mer mais avec le plaisir de parcourir des contrées verdoyantes qui ne sont pas, parfois, sans rappeler l’Angleterre… Normal, on est là en Normandie! Bref, voilà une route idéale pour un week-end rétro et tonique au départ de Paris… Petite précision, qui ajoute de la complexité à la numérotation des chaussées en Normandie: depuis les années 70, le n°15 était porté par l'axe Bonnières-sur-Seine-Le-Havre (ancienne N13bis). La première promenade sur cet voie a été rédigée en mars 2007… Nous voici, en septembre 2016, avec un tout nouveau texte et de nouvelles infos, mais toujours guidés par notre très précieux atlas Michelin de 1959!

Bonne lecture!

Marc Verney
Auteur du site

(Editoriaux précédents)