On peut bien voir le tracé de la R.N.469 historique sur l'émail de cette antique table d'orientation située au-dessus d'Arbois, au Tourillon. (photo: EF, novembre 2010).
Ancien panneau en métal sur le tracé de la R.N.469 historique indiquant «Arbois», «Les Rousses» et «Genève» vers Mont-sous-Vaudrey (photo: MV, juillet 2013).
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Documentation écrite utilisée:Atlas des grandes routes de France (Michelin, 1959); Atlas routier France (Michelin, 2010); carte Michelin Beaune-Evian n°70 (1946, 1949 et 1965); Guide Bleu Franche-Comté, Monts Jura (Hachette, 1961); le Guide Bleu Franche-Comté (Hachette, 2006), Le Guide du Routard Franche-Comté (Hachette, 2010-2011); Le Petit Futé Jura (NEU, 2010-2011); Docteur Briot, Inventaire des délibérations de la Chambre de ville de Chaussin, imprimerie Declume frères (1885); Dejeux Ulysse, Histoire du Deschaux, Paul Audebert éditeur (1910); Marquiset Armand, Statistique historique de l'arrondissement de Dole, Charles Deis éditeur (1841); Rousset Alphonse, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, A. Robert, imprimeur et lithographe (1856, 1857); Bousson de Mairet Emmanuel, Annales historiques et chronologiques de la ville d'Arbois, Pointurier père imprimeur lithographe (1856); Perreux Gabriel, «Trois dates de l'histoire d'Arbois: 1830-1848-1851», Revue d'Histoire du XIXe siècle – 1848 (1931); Fonck Béatrice, Un grand Arboisien méconnu: Auguste Napoléon Parandier (Pasteur Patrimoine Arboisien); Besson André, Mon pays comtois, éditions France-Empire (1980); Delacrétaz Pierre, Jura, grottes, cascades, lacs, éditions Cabédita (2000); jeanfrancoisk.free.fr; le-deschaux.fr. Et, naturellement l'office du tourisme de la ville d'Arbois. Remerciements: CartoMundi; IGN (Géoportail), Wikisara, Wikipédia. 
Publicité pour Arbois (photo: Marc Verney, octobre 2009).
Sur la route des vins du Jura... Photo: Marc Verney, octobre 2008.
Entre Arbois et La Châtelaine, la route nationale 469 historique (D469) se faufile entre de hautes roches (photo: MV, février 2010).


Les belles routes de France
R.N.469: ARBOIS, DES VINS SUR UN PLATEAU...
Notre promenade nous emmène sur la route qui dessert Arbois, puis grimpe spectaculairement sur le premier plateau. En 1959, la R.N.469, voie entièrement jurassienne, débute à Chaussin et s’achève à Montrond, au carrefour avec la R.N.5... Sur cette chaussée d’environ 45 km, créée en 1933, issue de plusieurs chemins de grande communication, et qui entame son voyage aux portes du Finage (sud de Dole), les paysages sont à déguster au ralenti, car là se trouve l'une des plus belles curiosités du Jura: la grotte et la reculée des Planches. Sans compter Arbois et ses grands crus. Attention! Sachez cependant apprécier avec modération... Aujourd’hui, totalement déclassé depuis 1973 en D469, l’itinéraire reste un must jurassien!

Le court tunnel de la montée de l'ancienne nationale 469 d'Arbois au belvédère du cirque du Fer-à-Cheval (photo: Marc Verney, février 2010). En cliquant sur l'image vous continuez la promenade sur la route blanche Paris-Genève!

Notre R.N.469 de 1959 quitte Chaussin par la Grande-Rue, laissant partir sur sa droite la R.N.468 et la rue Pasteur. Après un rond-point qui a remplacé un passage à niveau avec la voie ferrée qui reliait Chaugey à Lons-le-Saunier (fermée aux voyageurs en 1969), voilà la «route du Deschaux», ou chemin de grande communication n°11 au XIXe siècle. Très étroite et mentionnée comme «empierrée» sur la carte Michelin Beaune-Evian au 1:200.000 de 1946, on la signale «tracée et faite» en 1784 dans l’Inventaire des délibérations de la Chambre de ville de Chaussin. Elle est effectivement bien dessinée sur la carte d’état-major 1820-1866 publiée sur le Géoportail de l’IGN. Après la ferme de la Tuilerie, on passe au large du hameau de Balaiseaux, qui jouxte le bois de Longwy. On arrive au Deschaux par la «route de Chaussin» (logique!) en traversant le lieu-dit Carrouge (un toponyme désignant un carrefour: latin quadruvium). Le site municipal le-deschaux.fr évoque d'ailleurs «la grande route Poligny-Tavaux créée par les Romains et qui passe à travers bois par Villert-Robert et Rahon». C’est aussi ici que notre chaussée moderne croise la R.N.475 historique (D475), qui relie Gray et Sellières via Dole. «Jadis, le territoire de la commune n’était qu’une vaste forêt», signale le site municipal. Et, «jusqu’en 1700, le centre actuel du Deschaux n’est pas habité, il faudra attendre le tracé de la route royale (axe actuel Dole-Lons), ordonné par le ministre Colbert, pour voir les habitants des quartiers éparpillés des Noues, de Lioutre, des Baraques, des Granges et du Carrouge abandonner petit à petit leur hameau pour s’installer aux abords de cette voie. Ainsi se forma le centre du Deschaux actuel, et c’est en 1791 que la commune est réellement formée et qu’elle prend le nom de "Grand Déchaux" qui deviendra Deschaux».

R.N.468: ENTRE SAONE ET DOUBS
En 1959, la route nationale 468 relie la région dijonnaise (Côte d’Or) au village de Toulouse-le-Château non loin de la petite cité de Sellières, dans le Jura (lire)

La «route de Mont-sous-Vaudrey» nous emmène maintenant en direction de Villers-Robert. Elle n’est pas vraiment tracée sur la carte 1820-1866 publiée sur le Géoportail de l’IGN. Celle-ci ne nous montre qu’un chemin partant du château du Deschaux jusqu’au moulin situé à l’époque sur l’Orain. Certaines sources locales (jeanfrancoisk.free.fr) signalent cependant «une passerelle de planche permanente» sur l’Orain en 1700, puis la transformation (vers 1783) en «route carrossable» du chemin vers Villers-Robert. La Statistique historique de l'arrondissement de Dole (1841) dit «qu'avant la construction du pont, les habitants du Deschaux étaient obligés de quitter leurs chaussures pour se rendre à Villers-Robert»... La carte de France au 1:200.000 (1891) publiée par Cartomundi montre, elle, une chaussée ininterrompue entre Villers-Robert et Mont-sous-Vaudrey. On n’oubliera pas de dire que c'est à Villers-Robert que l'écrivain Marcel Aymé, auteur de La Vouivre, a passé son enfance. Nous voici maintenant en route pour Mont-sous-Vaudrey (à 9 km) au travers de l’épaisse forêt de Choiseul. Notre R.N.469 historique pénètre par la rue Armand-Tisserand dans le bourg natal de Jules Grévy, qui fut président de la France entre 1879 et 1887. C’est un carrefour routier d’importance: traversé –avant les années soixante- par la «route blanche» (R.N.5 historique, D905), Mont-sous-Vaudrey s’ouvre aussi vers Mouchard et Salins par l’ancienne R.N.72 (D472) et donc vers Arbois par la R.N.469 (D469). «La première mention de Mont connue à ce jour figure dans un acte de 1111, le village fait alors partie de la baronnie de Vaudrey», lit-on sur la page Wikipédia consacrée à la localité. Jadis, Mont a profité du passage de la route saunière reliant les Monts Jura à Dole et Dijon; de nombreuses auberges et boutiques se bâtissent sur le chemin des voyageurs de l'époque. En 1626, dit A. Rousset dans le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, «un effroyable incendie dévora l'église, le presbytère et toutes les maisons de la Grand-Rue sans exception». Pareil en 1832, où un incendie «réduisit en cendres 21 maisons, le clocher et une partie de l'église».

R.N.5: LA TRAVERSEE DU JURA
Dans tout le Jura... la vieille route impériale virevolte entre les monts... Entre Dole et Gex en passant par le col de la Faucille, c'est beau à chaque tournant!!! (lire).

R.N.72, DU SEL DANS LES SAPINS!
La nationale 72 de 1959 est un vrai dépliant touristique qui prend naissance dans le val d'Amour en passant par Mouchard, Salins-les-Bains, Levier... (lire)

Pour rejoindre le tronçon suivant de la R.N.469 historique, il faut suivre les rues Léon-Guignard et Général-Grévy; On atteint le carrefour des routes de Salins et d’Arbois (sur la droite). Le village de Vaudrey n’est qu’à quelques encablures. On suit, dès lors, la «route d’Arbois», qui est, au XIXe siècle, la départementale 14. Celle-ci, réalisée dès le XVIIIe siècle, va côtoyer les méandres de la Cuisance jusqu’à Arbois. Une précision qui nous vient des Annales historiques et chronologiques de la ville d'Arbois: «Les travaux de la nouvelle route conduisant à Dole» ont été entamés le 14 avril 1736. A six kilomètres de Vaudrey, le bitume atteint La Ferté, puis, un peu plus loin, le village de Mathenay, dont l’école-mairie (1845) est inscrite aux monuments historiques. Une longue ligne droite: le paysage agricole se transforme peu à peu. Voilà, au loin, le Revermont, premier contrefort des monts jurassiens. Arbois est assurément un des plus jolis sites du Jura. La petite cité, cerclée de vignobles, se blottit à l'orée de la reculée des Planches, dont les roches, au loin, cernent les collines environnantes. Cette belle capitale du vignoble jurassien (première appellation d'origine contrôlée en 1936!) se laisse découvrir à pied, le long des chemins qui suivent la rafraîchissante Cuisance. Son appartenance au réseau des «petites cités comtoises de caractère» en fait définitivement une halte sincèrement et fortement recommandée! Les Arboisiens ont du donc caractère, tout comme leur petite cité... Fortifiée dès le Moyen-Age, Arbois a dû soutenir plusieurs sièges. La mort du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, relance les luttes entre les Français et le Saint Empire germanique. Louis XI conquiert le bourg en 1478. En 1595, c'est Henri IV, qui, sous le prétexte de l'appui des Comtois aux ligueurs, fait envahir Arbois par les troupes du maréchal Biron. Celui-ci reniant sa promesse de laisser la vie sauve aux défenseurs de la ville fait pendre le courageux défenseur arboisien, le capitaine Joseph Morel. Plus tard, en 1674, Arbois est encore assiégée par les Français du vicomte d'Aspremont. Mais cette fois, l'assaillant se casse les dents devant la résistance opiniâtre des habitants.

A la sortie de Dole (on n'est pas encore sur la D469), cette publicité peinte vante les mérites de la grotte des Planches. Photo: Marc Verney, août 2010.

Les coups de gueule des Arboisiens sont restés célèbres: ainsi, le 13 avril 1834, l'arrivée d'une diligence en provenance de Lyon sème l'émoi. Les voyageurs annoncent que les canuts viennent de se révolter à Lyon. Aussitôt, l'insurrection est décidée et de nombreux habitants se rendent à l'hôtel de ville pour s'emparer des fusils qui y sont gardés. Dans le feu de l'action, la République est même proclamée! Alerté par le représentant du gouvernement, le sous-préfet de Poligny s'avance deux jours plus tard au-devant des insurgés et demande: «Quels sont vos chefs?». C'est alors que tous les mutins lui répondirent d'une seule voix en patois: «Nos san tous tchiefs» (Nous sommes tous chefs). Quelques jours plus tard, la tension redescend et les habitants rentrent dans leurs foyers. Le journal local peut alors oser ce titre mémorable: «Arbois, Paris et Lyon sont tranquilles!».

PASTEUR, UNE VIE ARBOISIENNE! Natif de Dole, Louis Pasteur a passé une grande partie de sa jeunesse à Arbois, dans une ancienne tannerie achetée en 1827 par son père. Pasteur fréquente alors l'école primaire de la cité, puis le collège jusqu'en 1839. Le grand homme reviendra par la suite et chaque année jusqu'à son décès en 1895, dans sa ville d'Arbois. C'est là qu'il travailla sur la fermentation du raisin et où il mit au point le procédé que l'on appelle la «pasteurisation».

Arbois, vue générale depuis l'Ermitage, un joli point de vue accessible à pied depuis le centre-ville en une vingtaine de minutes. Photo: Marc Verney, octobre 2008.

VINS ET MERVEILLES! L'arbois était, dit-on le vin favori d'Henri IV... C’est peut-être pour cela qu’il convoitait tant la cité!! Aujourd'hui, le vignoble d'Arbois couvre 850 ha de coteaux composés de graviers calcaires et de terres d'argile de l'ère secondaire. Cinq cépages y sont cultivés: le pinot noir, le chardonnay mais surtout trois cépages typiquement jurassiens, le poulsard, le trousseau et le savagnin. Tout ceci amène une production très variée: des rouges, des rosés, des blancs, le vin jaune et vin de paille, du crémant, du macvin... C'est à Arbois que se déroule chaque année l'une des grandes fêtes des vins jurassiens: la fête du «Biou», le premier dimanche de septembre. Réunis en procession, les vignerons portent jusqu'à l'église une gigantesque grappe confectionnée à l'aide de centaines de petites grappes de vrai raisin. Portée par quatre hommes précédés de musiciens, l'ensemble est suspendu dans la nef de l'église Saint-Just. On peut aller dans le petit village voisin de Pupillin, «capitale» du cépage poulsard (ou ploussard), car, «à Arbois le renom, à Pupillin le bon»... A ne pas manquer: le château Pécauld et le musée de la Vigne et du Vin, vers la rue des Fossés. Belle maison forte d'origine médiévale, on y trouve toutes les explications sur les vins du Jura. Un sentier en boucle de 2,5 km permet de découvrir le vignoble de manière ludique.

LA BELLE ROUTE DES VINS
Du nord au sud du Jura, la route des vins suit les collines du Revermont. Voilà un itinéraire gourmand dans le sympathique «bon pays»... (lire)

STRASBOURG-LYON, PAR LA R.N.83
La N469 croise la N83 à Arbois. Voilà une route qui sillonne l'Est de la France à flanc de collines: Jura, Doubs, Vosges... Une route de vacances? (voir)

ARBOIS TOURISTIQUE L'église romane Saint-Just, édifiée aux XIIe et XIIIe siècles; à voir, son beau clocher (1530) en pierres rousses d'une soixantaine de mètres qui domine les toits de la ville; la maison de Pasteur, 83, rue de Courcelles; le musée Sarret-de-Grozon, Grande-Rue, on peut voir dans ce bel hôtel particulier du XVIIe siècle des collections de porcelaines et d'argenteries exceptionnelles ainsi que des pastels exécutés par Louis Pasteur; la place de la Liberté, bordée de maison à arcades du XVIIIe siècle et véritable coeur d'Arbois avec de nombreuses échoppes de vignerons; la tour Gloriette (XVIe siècle) et le pont Saint-Just (jolie vue sur la Cuisance), le site du château Bontemps (XVIe siècle), ancien logis des ducs de Bourgogne... Une très sympathique promenade fléchée fait le tour d'Arbois (jolies vues sur les anciennes maisons). Un peu plus loin: A 4,5 km au sud-est d'Arbois se trouve le petit village des Planches, dominé par sa vertigineuse reculée aux falaises hautes de 245 m. Au pied des roches, se trouve une grotte d'un grand intérêt car elle possède une rivière souterraine encore en activité. Composé de deux galeries, le site a une longueur de 1670 m. Les phénomènes d'érosion tels que les marmites de géant y sont particulièrement visibles. Là, se trouve la grande source de la Cuisance. Un peu plus au sud encore, la petite source de la Cuisance jaillit au pied du cirque du Fer-à-Cheval. La rivière bondit en de multiples cascades qui forment un ensemble d'une grande beauté.

On quitte Arbois par la route de Champagnole (D469). L'accès au premier plateau a toujours été un défi pour les voyageurs. Il y a très longtemps, dit Alphonse Rousset dans le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté (1857), existait la «vie d'Arbois», une voie antique qui venait d'Orgelet et passait par Montrond et la Châtelaine. Et en 1742, signalent les Annales historiques et chronologiques de la ville d'Arbois, on construit la route du mont des Planches. La carte d’état-major 1820-1866 publiée par le Géoportail de l’IGN nous montre un chemin qui sort d’Arbois en suivant la rive gauche de la Cuisance jusqu’au village des Planches-près-Arbois, ce sont les actuelles rues de l’Hôpital et Saint-Martin. Puis, passant la Cuisance au cœur des Planches, le chemin ancien emprunte la bien nommée «rue du Vieux-Mont». La montée se fait tout en courbes au flanc de la côte, passe au large du belvédère du Fer-à-Cheval et rejoint la «route de Champagnole» peu avant le lieu-dit de la Maison-Gribouille (ancienne auberge au XIXe siècle). La montée vers le premier plateau jurassien a longtemps opposé les villes de Poligny, Arbois et Salins, qui voulaient chacune drainer l'important trafic qui existait entre plaine et montagne. Ainsi, en 1766, lit-on dans les Annales historiques et chronologiques de la ville d'Arbois, après de longs et tumultueux palabres avec Salins, un arrêt du conseil du roi autorise la ville d'Arbois à rétablir le «chemin vinetier». Celui-ci, comme son nom l'indique, servait à transporter en Suisse et dans les montagnes du Jura les vins d'Arbois et de Bourgogne. Cette voie, d'une haute antiquité, commençait à la porte Oudin, traversait Mesnay, d'où il tournait à gauche et gravissait la montagne par un ravin profond, alors nommé la Rainure. Arrivé au sommet, il se divisait en deux branches, dont l'une, à gauche, conduisait à Salins, l'autre, à droite, à Andelot. Les travaux préparatoires débutent le 15 mars 1769. En mars 1835, le conseil municipal d'Arbois, qui sent que Poligny lui dame le pion avec la nationale 5, émet le voeu de classer en route nationale ce «chemin vinetier» ainsi que la chaussée qui allait de Mont-sous-Vaudrey à Arbois. Cette future route nationale devait, plus haut, rejoindre la Suisse par Censeau, Bonneval et les Hôpitaux-Neufs. Mais la démarche échoua et -très vite- les malles-postes, pourtant établies en 1835, ne circulèrent plus entre Mont-sous-Vaudrey et Jougne. C’est aujourd’hui la D107.

Les ultimes traces de la R.N.469 sont aussi sur ces panneaux forestiers. Photo: Marc Verney, novembre 2010.

Au milieu du XIXe siècle, ce sont les projets de chemin de fer qui ralentirent tous les chantiers routiers dans cette partie du Jura. On estimait alors -à tort- que les trains allaient annihiler toute circulation sur les routes et chemins... C'est un ingénieur du nom d'Auguste Napoléon Parandier qui fut cependant, dès 1832, à l'origine du projet de route le long de la côte des Ferrières reliant Arbois à Champagnole. Les travaux débutent en 1843 et se terminent cinq ans plus tard. Le résultat est surprenant: vers le sommet, la route tutoie le bord de la reculée, s'infiltre entre de hautes parois rocheuses dignes des plus vertigineuses corniches du Vercors... Il y a même un court tunnel juste avant d'aborder le belvédère du cirque du Fer-à-Cheval (vue remarquable). La départementale 469 file désormais sur le premier plateau. Après avoir traversé sans histoire la forêt des Moidons, elle retrouvera le trajet de la «route blanche» peu avant Montrond.

Au début de la route forestière de Lachaussée, vers Chilly-s-Salins. Photo: Marc Verney, novembre 2010.
Un panneau de route forestière bien ancien. A noter: dans le Jura, une vie est un chemin antique. Photo: Marc Verney,novembre 2010.

STALAGMITES Entre Arbois et Champagnole, se trouve la grotte des Moidons. Découverte en 1966, cette cavité renferme de belles stalagmites et stalactites bien mises en valeur par un spectacle son et lumière. Durée de la visite: 45 minutes.

Marc Verney, Sur ma route, janvier 2024

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