Borne kilométrique de la route 101 située non loin de Ponta do Pargo (photo: MV, février 2017).
Funchal, Praça do Municipio (photo: MV, février 2017).
Vue du port de Funchal depuis le fantastique jardin botanique de Monte accessible depuis le centre-ville par un vertigineux téléphérique (photo: MV, février 2017).

Sources et documents: carte Madeira/Madère, Freytag & Berndt (2015); Guide du Routard Madère, Hachette (2016-2017); Madère en quelques jours, Marc Di Duca, Lonely Planet (2015); Madère, mode d’emploi, guides Gallimard (2016); «Madeira–The old road ER101, on the north coast», justnuances.com (2012); aeroportomadeira.pt; dangerousroads.org; madeiraguide.co.uk; Wikipédia.

Une des plus amusantes rues de lFunchal est la Rua de Santa-Maria, qui est un véritable musée des portes peintes. Il faut l'emprunter jusqu'à l'Igreja do Socorro pour avoir un point de vue sympa sur la ville et la mer (photo: MV, février 2017).

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Plus on grimpe sur les pentes escarpées de l'île, plus la végétation évolue, passant rapidement du niveau tropical au niveau montagneux (photo: MV, février 2017).
Panneau d'indications sur la route ER101 (photo: MV, février 2017).

Le site officiel du tourisme à Madère (clic)

A Seixal, sur la côte nord de Madère. Là, l'austérité et la grandeur des paysages vous figent sur place (photo: MV, février 2017).
La plupart des chaussées de l'île sont jalonnées par ce type de poteau. Ici, nous sommes sur l'ER110 (photo: MV, février 2017).
Panneaux indicateur anciens au col d'Encumeada (photo: MV, février 2017).

Les routes du monde...
PORTUGAL: SPECTACULAIRE MADERE!
L’auteur du site Sur ma route a effectué un bref séjour sur l’île portugaise de Madère en février 2017. Cette île volcanique (atout majeur d’un archipel perdu en pleine mer), située dans l’océan Atlantique, à 1000 kilomètres de Lisbonne, est un véritable paradis subtropical! Peuplée au début du XVe siècle seulement, l’île devient le premier producteur de sucre d’Europe dès 1452. Au XVIIe siècle, sous la forte influence britannique, la viticulture se développe et les –déjà- fameux vins sont exportés vers les colonies d’Amérique. Il ne devait pas être facile de circuler à Madère, tant le relief est incroyable et omniprésent… Longtemps, les denrées ont été transportées à dos d’homme sur des sentiers escarpés aux rebords vertigineux. Aujourd’hui, de spectaculaires tunnels –financés par l’Union européenne- permettent aux voitures de sillonner toute l’île en quelques heures sans pour autant abîmer des paysages parmi les plus remarquables d’Europe. Mais, et c’est cela qui nous intéresse, les anciennes routes n’ont pas disparu pour autant… Au printemps c’est même un enchantement: tous les bords de ces chaussées ont été abondamment plantés; résultat: on roule dans les fleurs…

En route sur la ER202 pour le Pico do Ariero, l'un des plus haut sommets de Madère. On y a même trouvé un minuscule névé lors de notre passage... (photo: Marc Verney, février 2017). En cliquant sur l'image vous revenez à la page principale.


En cinq jours, on a sillonné l’île de Madère dans tous les sens et on a pu faire de fantastiques balades pédestres sur des chemins pavés parfaitement préparés et sur les fameuses levadas, ces petits canaux qui amènent l’eau du centre montagneux et humide aux zones côtières beaucoup moins arrosées. Car le relief de l’île ne laisse pas indifférent: «Un tiers de la superficie de Madère se situe au-dessus de 1000 m d’altitude» écrit le Guide du Routard Madère. Du coup, le réseau routier oscille entre haute montagne (Pico Rivo, 1861 m), ambiance méditerranéenne, voire désertique… Avec 57 km de long sur 22 km de large, Madère se visite en toutes saisons… C’est une île «où l’été vient passer l’hiver» écrira joliment l’écrivain français Paul Morand dans Bains de soleil. Lorsque l’on arrive à Madère par la voie aérienne, on atterrit à l’aéroport de Funchal, situé entre les localités de Machico et de Santa Cruz, à environ 10 kilomètres de la capitale de l’île. Cet aéroport, inauguré en 1964, a la particularité d’avoir aujourd’hui une piste de 2781 m construite en partie sur la mer (180 piliers de béton soutiennent le runway). L’atterrissage est également rendu périlleux par la proximité des montagnes et le vent… Madère se mérite! Pour rallier Funchal, le cœur économique de l’île, on emprunte désormais la VR1, une multivoie réalisée en 1989 à 2005. De nombreux tunnels et ponts donnent déjà le ton sur cet axe, vital pour l’économie îlienne..

Sans aucun doute le plus beau point de vue de Madère, le Cabo Girao, un incroyable belvédère qui surplombe l'océan Atlantique d'une hauteur de 600 m. Il ne faut pas avoir le vertige car la plate-forme surplombe le vide (photo: Marc Verney, février 2017).
Ma vue préférée de Madère: le petit village de Paul do Mar, battu par les flots de l'Atlantique (photo: Marc Verney, février 2017).

La route la plus importante et pas la moins spectaculaire est l’ER101 (Estrada Regional 101), qui fait quasiment tout le tour de Madère. Tout au long de ses innombrables virages, c’est là que l’automobiliste rencontrera le plus d’anciennes signalisations, mais également les plus beaux paysages côtiers. Au nord de Madère, entre Porto Moniz, Seixal et Sao Vicente, l’ER101 est remplacée par la VE2, une incroyable et interminable voirie souterraine achevée en 2006… On peut cependant, de place en place, accéder à l’ancienne ER101 et mesurer le travail titanesque qu’il a fallu aux ouvriers portugais pour réaliser la chaussée dans les années quarante et cinquante…

L'arrivée à Porto Moniz. La petite cité se distingue par ses vastes piscines naturelles nichées au creux des rochers de la côte (photo: Marc Verney, février 2017).
Entre Porto Moniz et Seixal, l'ancienne route ER101 est une véritable prouesse technique et humaine (photo: Marc Verney, février 2017).
Autour de Seixal, la montagne tombe à pic dans la mer (photo: Marc Verney, février 2017).
Omniprésents sur les routes modernes, les tunnels (photo: Marc Verney, février 2017).

Une autre promenade mémorable, c'est la route ER 110 qui relie l'ouest de l'île, près de Porto Moniz, au col d'Encumeada. Les paysages changent du tout au tout. Nous voici sur un haut plateau, avec une maigre végétation où paissent de rustiques vachettes et moutons. La chaussée s’enfuie vers l’horizon… tout cela avec un petit côté «route 66» assez dépaysant… Tout aussi spectaculaire est la route ER202 qui monte vers les plus hauts sommets de l’île. Le panorama est époustouflant. Sensations fortes garanties…

Montée au col d'Encumeada (photo: Marc Verney, février 2017).
La route ER110 se faufile entre les sommets (photo: Marc Verney, février 2017).

Pour le randonneur que je suis, Madère est un véritable paradis. Plus de 2000 km de levadas, ces canaux d’irrigation souvent doublés par un petit sentier qui en permet la surveillance, sont autant d’itinéraires de promenade qui s’enfoncent au plus profond de la jungle de l’île. Construites dès le XVe siècle pour amener l’eau du centre montagneux et humide aux zones côtières plus sèches, ces levadas sont le fruit d’un travail «titanesque, dit le Routard: accrochés au flanc des montagnes avec quelques cordes pour s’assurer et se stabiliser, les hommes ont percé les roches, évacué les débris et charrié les pierres de construction dans de grandes hottes en osier tressé». Larges de 50 à 70 cm, les canalisations épousent les courbes de niveau le long d’abruptes montagnes et permettent une avance facile (il ne faut pas, parfois, avoir le vertige…) jusqu’à la destination… Nous avons notamment fait la balade de la levada do Caldeirão Verde, une des plus connues de l'île. Il faut se munir de casques et de lampes-torches car on y franchit d'étroits et sombres tunnels....

Ancienne signalétique de promenade pédestre (photo: Marc Verney, février 2017).
Charmante et surprenante entrée de la promenade (photo: Marc Verney, février 2017).
Sur la levada, des sensations superbes (photo: Marc Verney, février 2017).
Enfin, sur la plus haute partie de l'île, on trouve d'incroyables belvédères, où l'on tutoie les nuages (photo: Marc Verney, février 2017).

Marc Verney, Sur ma route, mars 2018

GHANA: BRULANT MACADAM!
Au Ghana, j'ai roulé sur les routes nationales n°1, 6 et 8 entre Accra, Cape-Coast, Sekondi-Takoradi et Kumasi. Un passionnant voyage. (lire)

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