Ancien panneau Girod d'indications touristiques (photo: Marc Verney, juillet 2018).
Dans le Jura, cette très caractéristique signalisation forestière sur fond vert date des années 70 (photo: Marc Verney, juillet 2018).
La plage du camping (désormais fermé) de Chalain (photo: Marc Verney, juillet 2017).
Depuis le belvédère de la Roche, on admire la partie ouest du lac, la plus "méditerranéenne" (photo: Marc Verney, juillet 2018).
Les visiteurs pressés peuvent juste se rendre au belvédère de Fontenu. Mais ce serait bien dommage (photo: Marc Verney, juillet 2010).
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PALAFITTES, C’EST QUOI? La rive occidentale du lac de Chalain est l'un des 111 sites palafittiques préhistoriques de l'arc alpin classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Une cité lacustre, découverte lors de la baisse du niveau du lac, au début du XXe siècle, a permis de découvrir que des hommes ont vécu là, probablement d'environ 4000 à 750 av. J.C., c'est-à-dire du Néolithique à l'Age du bronze. Des eaux poissonneuses, de vastes forêts giboyeuses et riches de bois de construction, un climat favorable à l’agriculture, mais aussi une bonne protection contre les dangers, ces lacs réunissaient toutes les conditions pour que nos ancêtres s’y installent durablement, lit-on sur le site montagnes-du-jura.fr.

Un excellent site pour en savoir plus (lire)


 


Promenade pédestre autour du lac de Chalain
OH… MON BEAU LAC!
Nous vous proposons ici un tour à pied autour de l’un des plus beaux lacs du Jura. Surplombé par des falaises de calcaire grises, les eaux de Chalain sont enchassées dans une reculée typique des monts jurassiens. Durant cette promenade de plusieurs heures, nous aurons de multiples points de vue sur l’étendue d’eau, parfois aussi bleue que la Méditerranée, parfois d’un profond vert… bouteille d’arbois!! La randonnée n’est pas difficile (GR559, blanc et rouge, «petite randonnée», balisage jaune), les belvédères sont accessibles à tous. N’oubliez pas de généreuses réserves en eau et de quoi grignoter.

Vue du lac de Chalain. Au fond de l'image, la côte de l'Heute (photo: Marc Verney, juillet 2014). Retour à la balade des lacs en cliquant sur l'image.

Stationnez votre véhicule en face de la mairie, au croisement de la rue principale du village et de la route du Belvédère. Ne la prenez pas mais empruntez la rue de Chalain en direction de Doucier jusqu’au croisement avec la D90 en provenance de Chevrotaine (GR559, blanc et rouge). Suivez celle-ci vers Doucier en marchant sur le chemin de gravier protégé par la barrière. Au bout de celui-ci, le sentier s’enfonce dans les bois en se rapprochant de la falaise surplombant la reculée de Chalain. Prudence, car les bords ne sont pas protégés. Au bout de quelques minutes de marche, vous arrivez à un premier belvédère organisé qui vous offre un joli point de vue sur l’ensemble de la zone. Au cœur du camping (fermé), vous distinguez le vieux château en ruine.

Cette signalisation est là depuis si longtemps qu'elle commence à être "mangée" par l'écorce de l'arbre (photo: Marc Verney, juillet 2018).

Suivez maintenant le balisage jaune de petite randonnée qui vous emmène toujours le long des falaises en direction du belvédère de la Frate. Ici, le sentier surplombe la haute paroi de roche qui domine la résurgence du lac Bleu qui abreuve en eau le lac de Chalain. Les eaux qui s’y amassent proviennent en grande partie des lacs de Narlay et du Vernois. Après de fortes pluies, les masses liquides s’extraient avec force du conduit naturel supérieur, qui relie un étang souterrain à l’air libre. Du haut de la falaise, un périlleux chemin mène à cette curiosité, plus facilement accessible par le camping (fermé). Voilà le belvédère de la Frate. De celui-ci, on voit beaucoup mieux la plage du lac de Chalain. D’en bas, jaillissent –en été- les rires des baigneurs, ce qui n’effraie pas toujours les quelques chamois qui broutent à l’orée des bois.

Les bois de la Frate sont denses, on alterne épicéas, sapins et feuillus sur un sol de roche modelé par les eaux (phénomènes karstiques). Il y a même un gouffre le long du chemin! De temps à autre, on admire des échappées sur le lac et sa rive opposée (prudence). On se prend à apprécier le calme de cette portion du chemin où les randonneurs sont moins nombreux. Le belvédère de sur la Roche est notre dernière étape sur ce coin de falaise. Là, on y apprécie le côté «méditerranéen» de Chalain, ses eaux devenues d’un bleu azur et ses doux rivages…

Les rives du lac en automne (photo: EF, octobre 2015).

La descente s’amorce dans des sentiers caillouteux. On est toujours en sous-bois, ce qui est une bénédiction lors des mois de juillet caniculaires. Il ne faut pas aller vers Doucier mais toujours suivre le chemin qui nous emmène en direction de la D39E et du camping (fermé). Quelques instants à côtoyer le trafic motorisé des touristes qui vont et viennent… puis, passée la cabine du péage (entrée gratuite du domaine pour les piétons), on retourne au plus près des rives sur un chemin située en contrebas de la voie de bitume. Les eaux du lac sont claires; riches en brochets et corégones, on y voit également carpes, tanches et perches louvoyer entre les rochers tombés de la falaise…

Une fois arrivés à l’entrée du camping (fermé) , on peut aller jeter un œil à la source du lac (résurgence et vestiges d’un ancien moulin). Inutile de traverser les lieux au milieu des campeurs, il est plus charmant de suivre la rive est, d’où le regard se projette sur les trois kilomètres d’étendue d’eau, un spectacle particulièrement beau au soleil couchant. On reprend notre chemin sur la rive nord (côte de Chalain) en suivant le chemin marqué de jaune. Au bout de plusieurs minutes, le brouhaha des baigneurs s’estompe et l’on retrouve le calme des sous-bois. On aperçoit les eaux du lac au travers de la ligne des arbres dans une ambiance de clair-obscur qui peut être fascinante.

Le lac est entouré -sur les trois quarts de son pourtour- par de raides falaises (photo: Marc Verney, octobre 2014).

Après avoir passé la barrière, on retrouve le GR559 à l’intersection suivante. Il faut l’emprunter et arpenter gaillardement un sentier qui gravit une pente raide. La montée est courte et permet d’arriver en Sur-Mont à un rond-point forestier. Aller tout droit en suivant le GR. On retrouve la forêt; le chemin, bien tracé, nous emmène sur le rebord spectaculaire de la falaise. Dénuées d’arbres, les prairies sèches s’avancent jusqu’à la verticalité des parois de calcaire. L’horizon est totalement dégagé pour des vues splendides sur l’ensemble de la reculée. Le chemin parvient au belvédère de Fontenu (tables de pique-nique et panneaux d’informations sur la région des lacs). Enfin, une route bitumée nous ramène devant la mairie de Fontenu.

Marc Verney, Sur ma route, avril 2021

Chalain, vue générale en automne (photo: Marc Verney, octobre 2014).

SOURCES ET DOCUMENTS: carte n°3326ET, Champagnole, lac de Chalain, pic de l’Aigle, IGN (2001).

ACCES AU SITE: de Besançon: R.N.83 (Lyon), puis D467 vers Chapelle-sur-Furieuse et D472 jusqu’à Salins. On reprend la D467 en direction de Champagnole. Arrivés au carrefour de Gratteroche, prendre les D27 (Ardon) et D5 jusqu’à Crotenay. Se diriger ensuite vers Pont-du-Navoy avec la D27. Traverser l’Ain sur le vieux pont du XVIIIe siècle, puis suivre à nouveau la D27 vers Montigny-sur-Ain. Trois kilomètres plus loin, suivre Marigny, et emprunter en bout de village une petite route très pittoresque qui monte sur le plateau et vous emmène à Fontenu. De Dijon: autoroute A39, puis R.N.5 de Poligny à Montrond. Aller jusqu’à Crotenay par la D23, puis se diriger vers Pont-du-Navoy avec la D27. Commme pour le trajet de Besançon, traverser l’Ain sur le vieux pont du XVIIIe siècle, puis aller vers Montigny-sur-Ain. Trois kilomètres plus loin, bifurquer vers Marigny, et emprunter en bout de village une petite route très pittoresque qui monte sur le plateau et vous emmène à Fontenu.
De Lyon et Bourg-en-Bresse: autoroute A39 jusqu’à la sortie n°8 de Lons-le-Saunier. Emprunter la D678 jusqu’à un vaste rond-point, après la gare. Passer sous les voies de chemin de fer, aborder un nouveau rond-point et suivre la D471 (Champagnole). Après la longue montée de Pannessières, obliquer à droite sur la D39 vers Vevy, Châtillon et Doucier. De là, suivre Fontenu (D39 et D90). De Genève: monter au col de la Faucille et redescendre vers Morez par la R.N.5. Suivre la «route blanche» jusqu’à Saint-Laurent-en-Grandvaux. De là suivre la D678 jusqu’après la Chaux-du-Dombief. Dans la descente du pic de l’Aigle, on peut bifurquer sur la droite en direction d’Ilay. Là, on roule sur la D39 jusqu’à Songeson. Peu après ce village, obliquer à droite pour aller à Fontenu.

FONTENU, UNE MEMOIRE RETROUVEE
Un chantier de fouilles archéologiques préventives s’est tenu l'été 2020 à Fontenu, petit village jurassien typique, placé sur la roche dominant Chalain (lire).

Balisage actuel de la "route des lacs" (photo: Marc Verney, octobre 2018).

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