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L'ouvrage
de Mathieu Flonneau débute par une image, celle de cet embouteillage
artificiel organisé par des nostalgiques de la nationale 7, à Lapalisse.
Possesseurs d'anciennes voitures et amoureux des vieilles routes s'y
rendent pour vivre un moment de bonne humeur entre fanas de la chose
automobile. Un événement à mettre en balance avec un autre embouteillage,
mis en place, lui, très officiellement à Epernay dans les années 70.
Il s'agissait alors de stigmatiser cette "tragédie"
française, comme le soulignent les journaux auto de l'époque, à
savoir les départs massifs des vacanciers au mois d'août... Les bouchons
sont monstrueux et la route des vacances se révèle être un cauchemar
de tous les instants.
Et c'est
dès le début de son existence, à la fin du XIXe siècle, que l'automobile,
nous dit Mathieu Flonneau "a atteint ce qu'en astronomie l'on appelerait
la vitesse de libération". Son apparition colle parfaitement aux
aspirations nouvelles de l'époque, le déplacement individualisé, la
liberté de la vitesse, à la différence, de celle, codifiée et partagée,
du train. On assiste, dès lors à la naissance d'un "culte". Ce
sont les premières courses automobiles qui lancent la tendance. Paris-Bordeaux-Paris
en 1895, Londres-Brighton en 1896, le Grand Prix de France en 1906...
La rapidité de la démocratisation du fait automobile est inouïe: dès
1903, un conseiller municipal parisien pouvait lancer cette laconique
sentence, illustration de la réalité des rues de la capitale, "l'automobile
règne". L'universalisation arrivera avec l'Amérique et les méthodes
de production à la chaîne qui y sont développées: quinze millions de
Ford T auront été produites de 1908 à 1927... Le rêve de l'autonomie
à portée de tous...
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