Un  petit rappel historique: la Provence est rattachée à la Couronne de France en  1481 et le réseau routier est quasi inexistant. Cependant, «A la fin du  XVIIIe siècle, nous annonce Georges Reverdy dans l’Histoire des routes  de France, du Moyen-Age à la Révolution, on peut considérer que toutes  les routes de 1ère classe de la généralité d’Aix étaient construites  et praticables sans que leurs tracés aient été sensiblement modifiés». Sauf  qu’au XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, à consulter une carte routière de la France dressée par la  direction générale des Ponts et Chaussées en 1811, Fréjus est écarté du  trajet de la route impériale (puis royale), qui file vers l’Est par les terres,  par Draguignan et Grasse, évitant ainsi la traversée de l’Esterel. C’est en  1828 que l’on semble retrouver l’itinéraire actuel (Wikisara). Mais la  R.N.7 sera tronçonnée, déviée de nombreuses fois durant les XIXe et XXe  siècles… La chaussée suit également d’assez près une voie romaine, la Via  Aurelia, qui reliait le Rhône (vers Arles) à Rome. Beaucoup, beaucoup plus  tard, le tracé verra se bâtir l’une des premières autostrades à péage français,  l’autoroute de l’Esterel, entre Puget-sur-Argens et Villeneuve-Loubet, ouverte  le 1er juillet 1962. 
            
              
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                R.N.8, 
                  AIX, MARSEILLE ET LES CALANQUES  
                        Une petite nationale avec un grand numéro... 
                    Ou l'inverse! La route nationale 8 historique coupe la Canebière 
                avant de grimper vers Aubagne et Toulon. (lire) | 
               
             
            La nationale 7 historique (D7N) s'extrait d'Aix-en-Provence  par le cours Gambetta. La ville, capitale des comtes de Provence aux XIIe et  XIIIe siècles, n'est pas aisée à traverser: son centre ancien est composé de  ruelles tortueuses et charmantes. «Au milieu du XIXe siècle, nous dit l’Histoire  d’Aix-en-Provence, Aix était encore entourée d’une ceinture de remparts  de trois kilomètres. De 1849 à 1880 on détruit les remparts et l’on y réalise  des boulevards à la place». Ce qui permet d’absorber temporairement une  partie du trafic de passage. A partir des années 1960, les nouveaux enjeux  économiques ainsi que l'arrivée des rapatriés d'Algérie poussent la ville à  s'engager dans un vaste programme d'urbanisation. La population augmente  fortement. Résultat: encore aujourd’hui de précieuses minutes de perdues dans  des embouteillages qui n'ont rien à envier à ceux des départs en vacances des  années cinquante... Bon point par contre: Aix-en-Provence compte en moyenne 300  jours de soleil par an! Sur la route d’Italie, l’Histoire d’Aix-en-Provence note que l’hôpital Saint-Jean «est déjà entouré d’un faubourg en 1302».  La chaussée suit la vallée de l’Arc. Là, au lieu-dit le Pont-des-Trois-Sautets  se trouve un ouvrage de 1655 enjambant la rivière; celui-ci a été peint par  Cézanne en 1865, qui aimait se promener par ici les jours de grosses chaleurs.  Plus loin, au lieu-dit le Canet, profondément bouleversé par le passage de l’A8  (le péage y coupe l’ancienne route), la R.N.7 historique laisse partir, sur sa  droite, la route d’Aubagne et Toulon (ancienne R.N.96). Voilà bientôt Châteauneuf-le-Rouge  et Rousset (lieu-dit les Bannettes); la voie Aurélienne antique y traversait  plusieurs hameaux. A quelques kilomètres de là, en 102 avant JC, le général romain Caius Marius  remporte une victoire décisive sur les barbares teutons marchant vers Rome dans  la plaine de Pourrières. On entre dans le département du Var. Ici, la partie de  la route d'Italie, nous informe la Statistique 1802 de ce département «n'a  jamais été construite que sur un tiers de sa longueur; le reste, en terrain  naturel, et presque partout sans fossés, ne présentait, à l'époque de la  suppression des Etats de Provence, qu'un simple tracé dirigé au hasard (...). Sa largeur moyenne était à peine de six mètres»… 
            Premier gros village traversé par la N7 historique après  Aix-en-Provence: Pourcieux, posé au pied du mont Aurélien et situé entre le  massif de la Sainte-Baume au sud et la montagne Sainte-Victoire au nord, est un  petit bourg étape arrosé par l'Arc. La route contemporaine, déviée, ne pénètre  plus les lieux depuis 1966. C’est la départementale 423 –le chemin d’Aix- qu’il  faut désormais suivre. A l’intérieur des murs, l’ancienne Grand-Rue s’appelle  Raoul-Blanc à l’ouest et Marius-Bourrelly vers l’est. La faute à un… ruisseau,  les Avalanches, qui, avant d’être couvert au XVIIIe siècle, coupait le village  en deux, nous dit un habitant, Robert Rieu dans les colonnes de son intéressant  site personnel. Sur la carte de Cassini publiée par ce même site, on remarque  aisément le tracé de la voie antique, au nord du village actuel. «La création  d'un relais de poste royal au XVIe siècle hâta encore certainement ce processus  d'abandon de l'ancienne route», nous signale encore Robert Rieu. Plus loin,  à peu près au niveau du pont sur l’Arc, la route ancienne filait tout droit au  travers des bois du Chemin-d’Aix alors que la DN7 d’aujourd’hui fait un large  détour par le nord. Des aménagements y sont en effet réalisés dès 1749, nous  indique Georges Reverdy, dans son ouvrage l’Histoire des routes de France,  du Moyen-Age à la Révolution. 
            
              
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                | La R.N.7 historique d'Aix-en-Provence à Fréjus vue sur une carte de 1933 définissant les "routes à priorité". Un document édité à l'époque par le Laboratoire de médecine expérimentale à l'intention du corps médical. | 
               
             
            Au bout d’une longue ligne droite, voilà  Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, «l’ancienne Villa Latta gallo-romaine»,  nous dit Dominique Pagneux dans son ouvrage Redécouvrir la Nationale 7.  Situé dans un petit bassin, en fait le fond d’un ancien lac non loin des sources  de l’Argens, le bourg se singularise par sa belle basilique (achevée au XVIe  siècle) et son grand orgue de 2960 tuyaux. C’est au Ve siècle que des moines  venus de Marseille s’y établissent et y construisent une première église dédiée  à saint Maximin. Plus tard, en 1135, les comtes de Provence lui attribuent le  rang de cité comtale. Des pèlerinages s’y déroulent régulièrement. On y arrive  à la place Malherbe, une esplanade réalisée en 1742; puis on tourne presque à  angle droit pour prendre la direction de Tourves après avoir laissé sur la  droite le chemin vers Marseille. Amusant: la Révolution française donne au  bourg le nom de… Marathon en l’honneur du citoyen Marat! Les remparts de la  ville (XIIe et XIIIe siècles) sont démolis à partir de 1829. Au sud, la carte  numérique de l’IGN montre le tracé de l’ancienne voie Aurélienne, qui se  raccorde là à la DN7. Plus loin, la route nationale 7 historique franchit le  Cauron à quelques dizaines de mètres à peine de l’ancien pont romain. On arrive  à Tourves par la départementale 205, qui fut la R.N.7 historique avant la  déviation de 1968; nous sommes ici à égale distance d'Aix et de Marseille. La  petite cité était déjà un carrefour stratégique de communication à l'époque  romaine. Ce fut en effet une des haltes de la voie Aurélienne (Ad Turrem).  Là, «sous la puissante végétation méridionale, nous précise le Guide  Bleu de la France automobile 1954, apparaît, sanglante, la terre à  bauxite». Entre 1822 et 1990, la région va devenir l’un des plus importants  sites mondiaux de production de cette terre, minerai de base de l’aluminium.  Amusant: comme à Lapalisse, et sous l’impulsion de l’omniprésent Thierry  Dubois, ardent défenseur de la route historique, les habitants de Tourves se  plaisent à recréer les fameux bouchons qui se formaient aux deux extrémités de  la ville dans les années cinquante et soixante… A certains endroits, la  nationale n’y faisait que 4 m de large et il pouvait y avoir jusqu’à 20 000  voitures qui s’y croisaient les jours des grands départs (et retours)… 
            La N7 passe Brignoles, située sur la rive droite du Caramy.  D'après le site de la ville, «de nombreux vestiges de l’époque romaine  montrent l’existence de villages, de fermes importantes situées le long de la  voie Aurélienne». La plaine de Brignoles, assainie par les Romains, nous  dit l’ouvrage Redécouvrir la nationale 7, reçoit «au XVIIIe siècle,  les comtes de Provence» qui «y possèdent une demeure». C’est  d’ailleurs là, dans ce palais, que se déroule en 1502 la première assemblée du  Parlement de Provence. Ici, petit imbroglio dans la numérotation des routes:  si, en 1811, le décret impérial évoque la route impériale n°8 de Paris à Rome  par Draguignan, Grasse, Antibes et Nice, c’est le n°7 qui prévaut en 1824 en  raison de la disparition de la R.I.3 de Soissons à Hambourg par Namur, ce qui  décale tous les numéros au dessus de la route n°2. En 1828, nouveau changement,  la route n°7 s’interrompt à Brignoles. La route vers Grasse est transformée en  simple départementale alors que l’on donne le n°85 à la partie entre Grasse et  Antibes. Après Brignoles, ce qui est notre DN7 actuelle, indique Wikisara,  «emprunte désormais l'itinéraire de la route n°95 entre Brignoles et Le Luc  et celui de la route n°97 entre Le Luc et Antibes» jusqu’au début des  années trente. On peut ignorer la moderne déviation de Brignoles, réalisée en  2005 et prendre la direction de Flassans, où l'on traverse l'Issole. La route,  qui a été ici améliorée dès 1770 d’après Georges Reverdy, laisse à droite  d’anciennes mines de bauxite. Un peu plus loin, à gauche, la départementale 79  reprend le tracé de la voie romaine dont on voit encore (en partie) le tracé  sur la carte d’état-major du XIXe siècle publiée sur le site Géoportail.  Celle-ci passait peu au nord de Flassans-sur-Issole et rejoignait Le Luc (un  itinéraire encore bien matérialisé sur la carte de Cassini du XVIIIe siècle).  Le village de Flassans-sur-Issole, aujourd’hui dévié depuis 1961, «initialement  implanté sur la colline qui domine la vallée de l'Issole, à une altitude de  323m», nous raconte le site internet de la mairie, s’implante dans la  vallée au XVIIe siècle pour se rapprocher de la route de poste. Des travaux y  sont menés de 1782 à 1835: un nouveau pont voit le jour; l’ancienne voirie  nationale suit l’avenue Charles-de-Gaulle (D139). Dès lors, nous dit le guide  Michelin Côte d’Azur-Haute-Provence, la route devient «fortement  ondulée». 
            Le Luc, situé à 9 km, est, nous dit Météo France, la commune  qui compte le plus de «jours estivaux» en France!! On dit d'un jour  qu'il est «estival» lorsque la température maximale est supérieure ou  égale à 25°C (les Parisiens en rêvent)... Une déviation au ras des bâtiments  détourne depuis 1964 le trafic du difficile tracé historique (D433, rue  Lazare-Carnot et rue de la République). A même pas deux kilomètres de là, au  Cannet-des-Maures, la jonction des autoroutes A8 et A57 a complètement  chamboulé les paysages. La DN7 fait une courbe par le sud en délaissant la  belle ligne droite de la voie impériale 97 dessinée sur la carte d’état-major  du XIXe siècle. Et pourtant, c’est un croisement qui fait chaud au coeur des  automobilistes parisiens descendus «sur la Côte»: celui de la N7 avec la N558  (1959), route sinueuse qui conduit à Saint-Tropez par la Garde-Freinet. Sinon,  la particularité de la commune du Cannet-des-Maures tient à son dédoublement  sur deux emplacements, nous explique la mairie sur son site internet. Elle  regroupe en effet deux villages, le Vieux-Cannet, site historique perché sur  une butte de 247 m d’altitude, et le Cannet-des-Maures, quartier développé dans  la plaine après l’installation de la gare de chemin de fer dès 1862. La  décision officielle de transfert du chef-lieu sera validée par un «arrêté  ministériel daté du 8 août 1903». Plus en avant encore, Vidauban, qui  s'étale à la fois dans la partie orientale de la plaine des Maures et dans la  moyenne vallée de l'Argens a été le site du tournage du film Le château de  ma mère, d'après Pagnol. Le bourg est protégé par la chapelle  Sainte-Brigitte bâtie au sommet d'un piton rocheux de 180 mètres qui serait,  nous dit l'office du tourisme local, le cône d'un ancien volcan... Au  Moyen-Age, raconte le site mairie-vidauban.fr, «la vie des habitants  s’organise le long de la route d'Italie, bordée d'une dizaine de chapelles».  Beaucoup, beaucoup plus tard, une chaussée moderne contournera Vidauban dès  2009. 
            La R.N.7, qui subit quelques rectifications au fil des ans  sur ce tronçon arrive au pont sur l’Argens. D’après Georges Reverdy, un premier  ouvrage y aurait été bâti vers 1622. La carte d’état-major du XIXe siècle  publiée par le Géoportail IGN y montre une auberge, tout comme au  croisement des Quatre-Chemins, un peu plus loin. Aujourd’hui, la R.N.7  historique coupe le croisement et s’en va vers l’est, en direction du Muy. La  ville, nous raconte Thierry Dubois, dans son livre C’était la nationale 7,  la Route Bleue, la route nationale 6, souffrait d’un trafic infernal lors  de la période estivale… «Deux virages serrés en centre-ville»  n’arrangeaient pas le travail de la gendarmerie alors que les habitants devaient  emprunter un passage souterrain pour traverser la rue… La déviation, réalisée  au nord en 1968, n’allègera que partiellement le trafic. A 11 km,  Puget-sur-Argens est une bourgade devenue historique dans l'histoire des  transports en France: c'est là que s'est ouvert, le 1er mars 1961, le premier  tronçon de l'autostrade Esterel-Côte-d'Azur jusqu'à Mandelieu-la-Napoule. Les  travaux, nous explique Georges Reverdy, dans Les routes de France du XXe  siècle, 1952-2000, débutent en 1957. «Pendant quatre ans, ce furent les  plus importants travaux routiers de France. Sur les 50 km du projet, il y avait  3 millions de m3 de déblais à exécuter dans chaque département»…  L’autoroute sera achevée en 1962 avec l’inauguration de la deuxième section  jusqu’à Villeneuve-Loubet. 
            
              
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                | Carrefour 
                  à Fréjus. (Photo: Marc Verney, octobre 2008). | 
               
             
            La nationale 7 historique entre dans Fréjus par l'avenue de  Verdun. La cité a une très longue et riche histoire: «Fondée au Ier siècle  avant JC, nous dit le site de la ville, Fréjus ou Forum Julii apparaît  comme une étape importante sur la voie aurélienne». Rome y installe même un  port, relié à la mer par un long canal. Devenue colonie romaine entre 29 et 27  avant JC avec les vétérans de la VIIIe légion, Forum Iulii Octavanorum  colonia devient une grande base navale. C’est sous le règne de Tibère que  l’on construit les équipements qui demeurent encore aujourd’hui sous forme de  vestiges, l’amphithéâtre, l’aqueduc, le phare, les thermes et le théâtre. Mais,  peu à peu, le port s’envase et la ville est ravagée par les invasions barbares.  Le port est définitivement abandonné au XVIIIe siècle. Les Britanniques, qui  s’installent dans la région au XIXe siècle afin de profiter d’un climat  agréable, relancent un peu l’économie de Fréjus. Plus récemment, l'aviateur  Roland Garros s'envole le 23 septembre 1913 de Fréjus pour réussir la première  traversée de la Méditerranée en avion, ralliant Bizerte en Tunisie à bord d'un  Morane-Saulnier en 8 heures. La vocation militaire des lieux s’affirme durant  la Première Guerre mondiale durant laquelle la cité «accueille les régiments  coloniaux dans des camps de "transition climatique"» (Wikipédia).  Le voyageur de la R.N.7 historique, à ce stade de son périple, n’a pas encore  vu un seul coin de Méditerranée… De 1904 à 1933, l’automobiliste qui passe par  Fréjus a quand même la chance de voir la R.N.7 longer la mer: la fameuse  «corniche de l’Estérel», voulue dès 1898 par le Touring Club de France (TCF)  est classée dans la voirie nationale, histoire d’en promouvoir la promenade.  Une réussite: le jour de l’inauguration (11 avril 1903), nous dit Georges  Reverdy, dans Les routes de France du XXe siècle, 1900-1951, s’y  pressent «184 voitures au milieu d’une multitude de cyclistes»… C’est  aujourd’hui la départementale 6098. 
            Après Fréjus, la RN7 de 1959 franchit, elle, le massif de  l'Esterel par l'intérieur. On remarque, sur la gauche (carte Michelin n°84), la  mention «ancien barrage de Malpasset». Cette retenue d’eau sur le Reyran a été  bâtie de 1952 à 1954 pour garantir l’approvisionnement en eau de Fréjus. Hélas,  après une très longue période de remplissage, en novembre 1959, des pluies  diluviennes s’abattent sur la région; il en découle une crue d’une violence  incroyable. En quelques heures, l’eau atteint les limites de sécurité du  barrage; celui-ci, construit sur un sol fragile, cède, près de 50 millions de  mètres cubes d’eau déferlent à 70 km/h dans la plaine côtière de l’Argens et  dans les quartiers ouest de Fréjus, provoquant la mort de 423 personnes et des  dégâts immenses. La catastrophe provoque une vive émotion dans le monde entier  et un vaste élan de solidarité en faveur des victimes.  
            
              
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                | La R.N.7 historique de Fréjus à Menton vue sur une carte de 1933 définissant les "routes à priorité". On y remarque que la traversée de l'Esterel est encore numérotée en N97. Un document édité à l'époque par le Laboratoire de médecine expérimentale à l'intention du corps médical. | 
               
             
            On voit clairement, sur la carte d’état-major du XIXe siècle  publiée sur le Géoportail de l’IGN l’ancienne voie Aurélienne se  détacher –à droite- de la route moderne au niveau du lieu-dit La Tour-de-Mare.  Egalement appelé encore aujourd’hui «route d’Italie», ce tracé a été longtemps  utilisé par les voyageurs. Il reste indépendant de la chaussée actuelle  jusqu’au carrefour du Logis-de-Paris en passant par  le Malpey. Rappelons que le passage de l’Estérel n’est pas utilisé par  la route impériale (puis royale) jusqu’en 1828. De nombreux travaux  d’accessibilité au massif ont néanmoins lieu au cours de la deuxième moitié du  XIXe siècle. Aujourd’hui, la route nationale 7 historique tournicote (on compte  plus de 183 virages!) jusqu'à Mandelieu autour des collines couvertes de chênes  liège. En 1959, il y a très peu d'habitations le long de ce trajet, à  l'exception notable du lieu-dit l'Auberge des Adrets. L'endroit est un ancien  relais de poste reconstruit au XVIIe siècle. Il fut, sous l’Ancien Régime, le  territoire d’action favori du bandit Gaspard de Besse -célèbre dans la région-  qui vise particulièrement les voyageurs fortunés et les collecteurs d’impôts. «Passer  le pas» de l'Esterel était une expression qui se retrouvait souvent dans la  bouche des passagers des diligences à l’époque… Après avoir traversé le pont  Saint-Jean, la route entre dans les Alpes-Maritimes (D6007). Le rattachement de  La Napoule à ce dernier département a été voté en 1836. Mandelieu-la-Napoule se  trouve au bord de la plaine alluviale de la Siagne. Prospère au Moyen-Age avec  la riziculture, «insalubre et  désertée ensuite jusqu'au début du XIXe siècle», lit-on dans un rapport du Conseil général  des Alpes-maritimes sur les inondations de la Siagne, la plaine connaît de  nombreuses crues du petit fleuve. Du coup, lit-on encore dans ce  document, «la grande route de  Marseille au Var, construction des États de Provence, traversait la Siagne par  une chaussée ou "levade" composée d'arceaux et de terre-pleins».  Un pont, bâti en 1750, traverse un premier bras de la Siagne. C’est par un pont  suspendu, érigé en 1839, que l’on franchit par la suite ce capricieux fleuve  côtier, mais à un autre emplacement (Cannes, promenade des étrangers). La construction de l’aérodrome de  Mandelieu (1930) autour de la butte historique de Saint-Cassien va, lui aussi,  peu à peu infléchir le tracé de la nationale.  
            
              
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                | A 
                  gauche, borne de la forêt domaniale de l'Esterel, à 
                  droite, sortie de Mandelieu (photos: Marc Verney, octobre 2008). | 
               
             
            La route se rapproche de la côte et arrive vers Cannes par  le quartier de La Bocca, où se trouvaient plusieurs résidences fameuses. On ne  suit pas le bord de mer mais l’avenue du Docteur-Raymond-Picaud. Et, très vite,  voilà Cannes, qui, sous nos yeux, nous fait son festival... On entre tout  d’abord dans le quartier du Suquet, le plus ancien, qui domine le Vieux-Port. Au  XVIIIe et XIXe, on y entreprend des travaux qui détruisent en partie les  remparts du château pour y faire passer la route d’Italie, l'actuelle rue  Georges-Clemenceau. Tour à tour propriété des comtes de Provence, des abbé de  Lérins, puis commune libre, la ville de Cannes, petit bourg de pêcheurs au  début du XIXe siècle, était loin d’imaginer son prestigieux futur… L’ouvrage L’invention  de la Côte d’Azur, l’hiver dans le Midi de Marc Boyer nous apporte le  précieux témoignage d’un habitant… En 1840, dit ce natif de Cannes, «pas un  hôtel, pas même une auberge habitable. De rares voyageurs. L’arrivée d’une  chaise de poste était un événement pour nous gamins…». Six années  auparavant, pourtant, en 1834, un aristocrate britannique, Lord Henri Brougham,  en route pour l’Italie, est bloqué à la frontière de l’époque, sur le Var, en  raison d’une épidémie de choléra qui sévit dans la région. Il décide de passer  la nuit dans la seule auberge de Cannes… L’homme est séduit par la contrée au  point qu’il y achète un terrain pour y bâtir le somptueux château Eléonore –du  nom de sa fille- pour passer l’hiver confortablement dans la région. Du coup,  il attire à sa suite toute la haute société londonienne… Une mode est lancée!  Des Français, à l’image de Prosper Mérimée s’y installent également… Puis des  Russes, à partir de 1848… Un prestigieux festival de cinéma que l’on ne  présente plus s’y installe en 1946… On peut suivre le bord de mer et la fameuse  Croisette, achevée dès 1872; mais, dans la cité cannoise, après la rue Félix-Faure,  c'est la rue d'Antibes qui reste le tracé original de la nationale 7; on y  déniche de «beaux magasins», d'après le Guide Bleu 1954. En 1877,  voit-on dans l’Histoire de Cannes, une liaison par tramway avec Nice est  mise en service.  
            
              
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                R.N.85: 
                  L'EMPIRE D'ESSENCE (II)  
                        Entre 
                          Grenoble et la Côte d'Azur , cette "route Napoléon" a fait tourner bien des têtes... Un cheminement mythique sur le site Sur ma route (lire)  | 
               
             
            
            De Cannes à Menton, écrit Georges Reverdy dans Les routes  de France du XXe siècle, 1900-1951, on inaugure en 1933 «l’éclairage  intensif de la R.N.7 avec 2200 points lumineux tous les 40 m et avec des lampes  de 300 W». A Golfe-Juan (ou Hameau du Golfe sur la carte d’état-major du  XIXe siècle), la N7 historique s'éloigne un peu du rivage de la Grande Bleue.  Dans ce bourg, une colonne rappelle le débarquement de Napoléon, le 1er mars  1815, de retour de l'île d'Elbe, au tout début de l’épopée des Cent-Jours. Ce  monument, nous dit le site internet de l’Action nationale des élus pour la  route Napoléon (Anern), «est abattu après Waterloo, puis  reconstruit sous Louis-Philippe. Le buste de Napoléon, alors placé au sommet,  est renversé en 1871 par les Républicains». Le tout est refait en 1932, au moment de l’inauguration  de la «route Napoléon». La route longe maintenant Juan-les-Pins. Ce qui n’était  qu’une pinède sur les cartes au XIXe siècle est devenu l’une des stations  balnéaires les plus remuantes de la «Côte»… Créée à la fin du XIXe siècle, la  ville connaît le succès au début du XXe siècle (années vingt) avec  l’association d’un patron de casino français et d’un riche industriel  américain. Ceux-ci lancent la saison d’été… C’est là que l’on croise pour la  première fois des baigneuses en maillot moulant… Scandale! Et engouement  immédiat… En 1950, s’y tient le premier festival de jazz d’Europe… Antibes,  un peu plus loin, a été, jusqu'en 1860, la dernière grande ville française  desservie par la route de Paris. Plus loin, vers Nice, on entrait alors dans le  comté de Nice, dépendant du royaume de Sardaigne. La cité d’Antibes aurait été  fondée au Ve siècle avant JC ou au IVe siècle avant JC par des Phocéens de  Marseille. Ceux-ci, nous informe Wikipédia, cherchaient à assurer leurs  «routes commerciales le long des côtes en installant des places fortes». Antipolis passe par la suite sous domination romaine et vit de la pêche  ainsi que d’une industrie des condiments reconnue jusque sur les tables de  Rome! Au XVe siècle, la statut de ville-frontière donne à Antibes une  importance militaire: «Henri II, nous dite le site antibes-juanlespins.com, entreprend alors d’importants travaux de fortifications, notamment  l’édification du fort Carré, qui se poursuivront sous Louis XIV qui charge  Vauban de terminer le fort et les remparts». En 1896, les remparts sont démolis peu à peu, la  frontière étant repoussée au loin, au-delà de Menton; Antibes peut donc  devenir, elle aussi, un lieu de villégiature prisé. 
            A la sortie d'Antibes, la RN7 de 1959 longe le rivage, ici,  plat et caillouteux. A la fin de la monarchie de Juillet (1830-1848), on parle  de remplacer les ponts en bois –souvent malmenés- qui franchissent ici la  Brague, le Loup et le Var. Les administrations jugent, à l’époque, la route «irrégulière  et trop étroite». La chaussée franchit d’abord la Brague. Plusieurs  ouvrages y ont été édifiés au cours des XVIIe et XVIIIe siècles; l’un d’eux, en  dos d’âne, fut remplacé par un ouvrage plus récent à partir de 1719 mais qui  fut emporté par une crue dès 1722… On voit, à gauche et au loin, les montagnes  de Grasse. Là, entre Antibes et les Bouches-du-Loup, une nouvelle route de bord  de mer a été construite en 1958. Cette D41 (auj. D6098) venait renforcer la  traditionnelle N7, particulièrement embouteillée l’été venu. Dans ce coin, à  Villeneuve-Loubet-Plage le paysage a été profondément chamboulé par la  construction (1969-1993) des immenses résidences de bord de mer, le complexe de  Marina-Baie-des-Anges. Le tourisme de masse est d’ailleurs ici une réalité  depuis longtemps: on a dénombré jusqu’à 36 campings autour de Villeneuve-Loubet  dans les années 60! S’y trouvait aussi la Fontaine lumineuse, une station  d’essence de la marque OZO, qui s’inspirait de l’ambiance des routes US de  l’époque. Puis la chaussée franchit le Loup non loin du Moulin-du-Loup, un  domaine agricole encore équipé en 1846 «de trois paires de meules à huile  et d'une paire de meules à blé», nous indique le site moulinduloup.free.fr.  La route nationale 7 historique, qui prend ici le n°M6007 (comme route  métropolitaine) par la grâce d’obscures législations sur la décentralisation,  longe l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer, ouvert en 1952 et qui couvre aujourd’hui  60 ha. Voilà Cros-de-Cagnes, haut lieu de la pêche dans les années 1920 à 1930,  avec «une centaine de bateaux (les pointus NDR) et environ 200  pêcheurs faisant vivre un millier de personnes» (cagnes-tourisme.com).  On arrive maintenant à Saint-Laurent-du-Var, qui fut jusqu’en 1860, la  frontière de la France avec le comté de Nice (rattaché au royaume de  Piémont-Sardaigne). Les origines du bourg remontent au XIe siècle et à la  création, nous précise Wikipédia, d’un hospice destiné aux voyageurs  placé sous la protection de Saint-Laurent. Longtemps il n’y eut ici qu’un gué  que les personnes traversaient avec beaucoup d’émotions, parfois… Tout est  réglementé et organisé, mais, nous dit cependant l’ouvrage Le gué de  Saint-Laurent et son hospice, «il faut en effet franchir le gros bras du  Var mais aussi deux ou trois bras secondaires. L’opération est menée par une  compagnie de "gueyeurs" soumis à un cahier des charges très précis,  fixant le prix, le balisage, les conditions d’entretien». Le livre Le  comté de Nice raconte cette anecdote: «Le règlement de la corporation  des passeurs spécifiait bien "de ne pas se laisser abrutir par le  vin" pour ne pas risquer de noyer le client et les incitait "à  la pudeur et à l’honnêteté envers les personnes du sexe"…». Mais on trouve  de nos jours à Saint-Laurent-du-Var la rue de l’Ancien-Pont. Celle-ci menait à  un ouvrage militaire en bois qui a traversé le Var dès 1792; un pont «réparé  jusqu’en 1869», indique la Notice historique sur le passage du Var.  Entre temps, en 1862, après des travaux d’endiguement du fleuve, on bâtit entre  1862 et 1864 un ouvrage en pierre et maçonnerie de plus de 300 m qui supporte  aussi bien le trafic automobile que le chemin de fer après élargissement  (modernisation en 1923). A lire Thierry Dubois, l’ouvrage actuel date de 1949.  En ces lieux, aux portes de Nice, la circulation est intense et les anciennes  voies quasi indétectables. La célébrissime promenade des Anglais (fondée en  1844) pourrait former le prolongement quasi naturel de la R.N.7 puisqu’elle a  été prolongée jusqu’au pont du Var dès 1950, mais il faut suivre la rue de  France si l’on veut suivre le tracé historique.  
            
              
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                  gauche et à droite: sur la Grande Corniche... (Photos: Marc 
                  Verney, octobre 2008). | 
               
             
            Fondée par les Phocéens au IVe siècle avant JC sous le joli nom  de Nikaia, la cité, attaquée plus tard par des peuplades de  l’arrière-pays, est annexée par les Romains en 154 avant JC; ceux-ci  développent Cemenelum (Cimiez), qui deviendra un quartier de Nice. Par  la suite, la cité a fait partie du royaume ostrogoth d'Italie, puis de l'Empire  romain d'Orient et du Royaume d'Italie; elle est ensuite devenue génoise,  provençale, savoyarde, piémontaise et enfin française depuis 1860... Le  tourisme de villégiature s’y développe rapidement… Tobias Smollett, Ecossais,  médecin, puis… romancier, séjourne à Nice de 1763 à 1765. Le soleil d’hiver lui  fait du bien et ses livres racontant son séjour dans le Sud marquent les  esprits; ils amorcent l’idée que ces régions sont une health place,  bref, font du bien à la santé… Pus tard encore, Alphonse Karr, le fils d’un  poète polonais, exilé politique sous le Second Empire, va lancer la mode de la  saison hivernale à Nice… En septembre 1860, Napoléon III et l’impératrice  Eugénie visitent les nouvelles possessions françaises, puis Nice est reliée au  réseau ferré en octobre 1864 (la gare des voyageurs est inaugurée en 1867). Le Dictionnaire  historique et biographique du comté de Nice nous précise que le maire de  Nice interdit en février 1893 «la circulation des véhicules à vapeur dans la  ville»… mais l’assouplissement –relatif- arrive bien vite: dès septembre  1893, les voitures peuvent rouler à Nice, il faudra cependant «une  autorisation écrite, une visite technique et une vitesse limitée à 10 km/h»… 
            Pour ses ultimes kilomètres, la R.N.7 historique (M2564  aujourd’hui), à la sortie de Nice, va grimper et s'enrouler autour des hauteurs  du mont Gros. C'est la Grande Corniche, admirable tracé jusqu'à Menton bâti sous  Napoléon 1er. «This is surely the most romantic road in the  world», lance, admiratif, le journal britannique The  Independent dans un article de 2005... Le site nicerendezvous.com nous raconte que l’on fit «monter cette route très haut pour la préserver de  bombardements éventuels d’une flotte ennemie. C’est pour cette même raison  qu’au départ de Nice, elle contourne des collines qui la cachent à la vue  depuis la mer». Une décision qui porte la marque du futur empereur, qui,  passant par là pour l’Italie, note, nous indique Les routes de France du  XIXe siècle, «la nécessité de construire une route littorale digne de ce  nom». En effet, depuis l'époque romaine et la Via Julia Augusta, il  n'y a qu'un chemin muletier qui relie Nice à Menton, ce qui est peu... Construite  sous le Premier Empire entre 1804 et 1814, la route est réalisée en plusieurs  parties: «La première section, nous annonce Georges Reverdy, de Nice  à la Turbie est adjugée en 1803 à un entrepreneur niçois sur la base d’un  projet pour 17,5 km de longueur». La suite du chantier jusqu’à Menton est  attribuée en 1809 à une autre société. En 1810, on s’occupe de la partie de  Menton à Vintimille. «On continua à y travailler, lit-on dans Les  routes de France du XIXe siècle, jusqu’à la fin de l’Empire». Après  le col des Quatre-Chemins (329 m), la R.N.7 historique contourne le  Mont-Fourche et atteint le col d'Eze (507 m): la chaussée se faufile entre les  rochers et les rares pins à la silhouette courbée par le vent. La première  course de côte en France s’est déroulée là en 1897 (petit monument  commémoratif). Sur les fortes pentes de la Turbie, André Michelin sur un  véhicule De Dion à vapeur va réaliser une fantastique moyenne de 31,8 km/h tout  au long des 17 km du tracé.  
            Surplombant superbement Monaco, le petit village de La  Turbie est dominé par la ruine romaine du Trophée des Alpes. Le bâtiment a été  érigé en 5 avant JC pour commémorer la soumission aux Romains du peuple ligure,  qui habite la région depuis des siècles. Bien abîmé au fil des époques, il a été  restauré de 1907 à 1934. Noté sur l'itinéraire d'Antonin,  l’endroit, où finit l'Italie et commence la Gaule, est désigné par Alpe  Summa. Les  carrières du bourg, explique le site ville-la-turbie.fr, «produisent  une pierre de qualité qui est utilisée pour la construction de nombreux  édifices dans la région: la cathédrale de Monaco ou le musée Océanographique,  par exemple». Un chemin de fer à crémaillère entre Monaco et la Turbie est  inauguré en 1894 (abandon en 1932). La route, achevée ici en 1812, prend  ensuite la direction de Menton en descendant rapidement les pentes du Mont-Agel  (1160 m), qui a la particularité d'être le point montagneux français de plus de  1000 m le plus proche d'un rivage. Cela donne une succession de panoramas  somptueux. Mais l’urbanisation intense revient vite. 
            Voilà Roquebrune-Cap-Martin, fondée au Xe siècle par le  comte de Vintimille, Conrad Ier, pour assurer la protection de ses possessions  le long de l’antique vie romaine. La cité (avec Menton) est vendue aux Grimaldi  au XIVe siècle; ils y renforcent les défenses militaires. Puis Roquebrune passe  successivement entre les mains de la France, de Monaco, se rapproche du  Piémont-Sardaigne jusqu’en 1860, date à laquelle la région passe à nouveau sous  contrôle français. On retrouve la numérotation D6007 pour la R.N.7 historique  jusqu’à la frontière. On atteint Menton. A lire Georges Reverdy, la traversée  de la cité portuaire «était achevée en 1814». La chaussée principale  suit l’avenue du Général-de-Gaulle puis l’avenue Carnot. Au fil des siècles,  Menton vit les mêmes déboires que sa voisine Roquebrune et ne devient  irrémédiablement française qu’après le plébiscite de 1860, Monaco ne cédant ses  droits sur la place qu’en février 1861. Mais la ville est annexée par les  Italiens de 1940 à 1943, puis libérée des Allemands le 8 septembre 1944. La  nationale 7 de 1959 n'y est pas tout à fait terminée: passant le port et son  bastion, le macadam longe la baie de Garavan, laisse de côté une ancienne  fontaine offerte par la Couronne d'Angleterre aux habitants du coin et entre en  Italie par le pont Saint-Louis, réalisé en 1813. Le poste de douane qui se  trouve sur cette toute dernière portion de la N7 a été immortalisé dans de  nombreux films, dont Le Corniaud. c'est là que s'achève un périple de  mille kilomètres environ depuis Paris. Sous le soleil, absolument! Voilà qui  nous empêche de -trop- verser une larme... Une petite remarque, pour en finir:  ne surtout pas faire ce trajet en été... mais au printemps ou en automne... les  routes de la Côte sont moins saturées! 
            Marc Verney, Sur ma route, décembre 2014   
             
            Nota: Une Moyenne Corniche Nice-Menton voit le jour  dans les années vingt et trente. Construite en deux tronçons, Nice-Monaco  (1927), et Monaco-le Cap-Martin (1939), la Moyenne Corniche a porté le numéro 7  de 1976 à 2006, date du déclassement de la RN7 en D6007 (M6007 aujourd’hui).  Principale attraction touristique de cette route, le village d'Eze, avec ses  ruelles et ses vieilles maisons surplombant le littoral. Plus bas encore, la  Corniche du Littoral, construite entre 1861 et 1884 relie la baie des Anges à  Menton par Villefranche, Beaulieu, Monaco, Monte-Carlo.... 
            
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