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          | En 
            Suisse, c'est la route n°79 qui prend le relais de la RN5A hexagonale 
            de 1959. Ce vieux panneau est resté intact, avec fond émaillé 
            d'origine (Photo: MV, août 2008). |  
         
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          | Voilà 
            la face principale du panneau ci-dessus. La Confédération 
            helvétique signale ses directions principales en bleu (Photo: 
            MV, août 2008. |    | Douzième 
        étape: 
        Saint-Laurent-en-Grandvaux-la FaucilleN5A: 
        UN TOUR AU BOIS
 En 1959, un petit bout de nationale s'échappe de La Cure pour 
        longer le val d'Orbe et la commune de Bois-d'Amont, un des villages les 
        plus longs de France (4 km) par rapport au nombre de ses habitants. Onze 
        kilomètres plus loin, voilà déjà la Suisse 
        et la fin de la N5A. L'occasion d'aller faire un peu de tourisme en Helvétie...
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          | A l'entrée 
              de la commune de Bois-d'Amont, on est prévenu! De nos jours, 
              la départementale 415 (anc. N5A) n'est pas si terrible que 
              cela.... La frontière avec la Suisse suit littéralement 
              la bordure de la forêt, à gauche. (Photo: Marc Verney, 
              juillet 2008). |  La route 
        nationale 5A (RN 5A), reliait La Cure (commune des Rousses) à Bois-d'Amont 
        et au Chenit en Suisse. Suite à la réforme de 1972, cette modeste nationale 
        a été déclassée en RD 415, un numéro qu'elle porte toujours. Le court 
        trajet (onze kilomètres !) débute à la Cure, village frontière entre France 
        et Suisse. Depuis 1862 et le traité franco-suisse des Dappes (voir texte 
        au col de la Faucille), 
        la majeure partie du village est intégrée à la Suisse, en échange de vastes 
        portions de terrain dans la vallée des Dappes, plus haut, ce qui a permis 
        le passage de la route blanche jusqu'au col de La Faucille. Par ailleurs, 
        La Cure bénéficie depuis 1921 d’une liaison ferroviaire en voie métrique 
        avec Nyon en Suisse. Les trains allaient même jusqu'à Morez en France 
        (gare PLM) jusqu'en 1958. On voit encore plusieurs tunnels de cette ligne 
        en circulant le long de la nationale 5 entre Les Rousses et Morez.  Tout de 
        suite sur la gauche, on peut admirer le lac glaciaire des Rousses 
        (1059 m d'altitude), qui est la seule étendue d'eau de Franche-Comté située 
        dans le bassin versant du Rhin. Situé au pied du Risoux, c'est une nappe 
        de 2 km de long alimentée par l’Orbe. Un peu plus haut dans la forêt, on trouve le fort du Risoux. C'est une 
        fortification de type Séré de Rivières de première génération construite 
        en pierre de taille locale. Il faisait partie du rideau du Jura, destiné 
        à contrer une éventuelle percée allemande par la Suisse. Il est très vite 
        déclassé en 1892 et ne jouera jamais aucun rôle militaire défensif.
 
 La forêt du Risoux, qui domine sur la gauche toute la route de 
        bout en bout sera, elle, un lieu important durant la Seconde Guerre mondiale 
        1939-1945. C'est par cette forêt que de nombreux juifs ont pu traverser 
        la ligne de démarcation, dont le début était tout proche. Beaucoup plus 
        joyeux: les épicéas de la forêt du Risoux offrent aux luthiers les meilleurs 
        bois de résonance pour la fabrication des violons en raison de la croissance 
        très lente des arbres, ce qui donne au bois un grain très fin.
 
 Et voici quasiment déjà la fin de la route... Bois-d'Amont est 
        un des plus longs villages de France par rapport à son nombre d'habitants: 
        4 km pour 1500 habitants... Encore une particularité: c'est le seul clocher 
        comtois cylindrique répertorié alors que tous les autres sont à quatre 
        faces. Le village doit son nom aux moines de Saint-Claude, qui, au Moyen 
        Âge, venaient défricher leur bois dans une région à l'amont de Saint-Claude, 
        le futur Bois-d'Amont.
 On passe désormais la frontière sans pratiquement s'en apercevoir... Si... 
        peut-être encore l'état de la route, qui, côté suisse, s'élance sans grosses 
        imperfections vers le long lac de Joux, dominé par la belle dent de Vaulion. 
        A voir, encore un peu plus loin: le charmant village de Romainmôtier, 
        lové au fond d'une vallée, son abbatiale et ses promenades dans les bois 
        alentours...
 
 En Suisse voisine...
 
         
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          | A 
            gauche, entrée de Saint-Cergue, sur la route de La Cure. On 
            note que ce panneau de béton a été "modernisé": 
            une plaque réfléchissante portant la mention du bourg 
            a été apposée sur l'ancien émail. Ou comment 
            judicieusement réhabiliter joliment d'anciennes signalisations... 
            A droite, borne kilométrique sur la route Mouthe-Lausanne. 
            Là encore, les services helvétiques de la route ont 
            sû remarquablament restaurer ce petit patrimoine (Photos: Marc 
            Verney, avril et août 2008). |  
         
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          | Entrée 
            de Romainmôtier. Ces indications de couleur blanche se retrouvent 
            sur les axes secondaires (Photo: Marc Verney, août 2008). |  
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