Panneau touristique des bords de l'Ain (photo: MV, oct. 2005).
Panneau de la route impériale n°5 à Cize (photo: MV, avril 2006).

Avant d'être nationales, les routes étaient "Royales", "du sel", ou encore "Via"... Chaussez vos souliers, prenez votre bâton et remontez le temps sur les chemins d'antan... Le site personnel de Jean-Michel Guyon regorge d'informations sur la région autour de Champagnole, principalement le joli coin des Planches-en-Montagne. Un must local! (lire)

Site de Champagnole. (lire)

Dixième étape: Dole-Champagnole
KM 423: CHAMPAGNE A CHAMPAGNOLE!!
Voilà une étape qui tombe à point nommé. Petite cité industrieuse qui a poussé au pied du mont Rivel, Champagnole a les caractéristiques d'une cité bien plus importante... et d'abord la circulation, infernale sur la grande rue. Et pourtant, il y a une déviation tout autour de la ville... mais que font tous ces gens à Champagnole? leurs courses! Le gros bourg (plus de 10 000 habitants) est le point de ralliement de toutes les campagnes environnantes!! Et l'été venu, dans les (trop) nombreuses grandes surfaces on y parle toutes les langues de l'Union européenne...

A Cize, sur une portion déclassée et tranquille de la route blanche, ce magnifique panneau Michelin a bien mérité sa retraite. Enlevé de cette partie du trajet "historique", on peut désormais le retrouver non loin du pont Neuf grâce à une énergique action de la ville de Champagnole... Voir ci après (Photo: Marc Verney, octobre 2005).

Champagnole: un Michelin sauvé!!
Le panneau marquant l'entrée de Champagnole depuis le village de Cize, sur le tracé historique de la nationale 5 et qui avait été enlevé vient d'être replacé en mai 2008 non loin du passage sur l'Ain... (lire)

RN471: une route jurassienne
La RN471 de 1959 relie Tournus à Pontarlier en passant par Lons-le-Saunier, Champagnole et Frasne. Un joli tour de Jura où l'on frôle des reculées et des lacs... (lire)

A gauche, la rue principale de Champagnole sous un soleil radieux d'octobre. la tour au fond est un... château d'eau... construit en 1824. A droite, l'église de la cité, la vraie! Dédiée à St Cyr et Ste Julitte (Photos: Marc Verney, octobre 2005).
Quelques mots sur Champagnole: La région est habitée par les Gallo-Romains, mais ceux-ci choisisent de s'établir sur le mont Rivel (803 m). La ville actuelle est apparue au XVIe siècle. De nombreux incendies (le dernier en 1798) ont ravagé la cité qui ne conserve que peu de traces de son passé. Champagnole doit son développement récent à la construction de routes qui placent la cité à un carrefour privilégié: nord-sud pour l'axe Lons-le-Saunier- Pontarlier, est-ouest avec la route Paris-Genève. La ville est située au coeur de la région touristique des lacs jurassiens: l'été, c'est un déferlement de touristes nordiques qui transforment la région en un gigantesque camping...
A gauche, devant l'hôtel Ripotot, la maison hôtelière bourgeoise de "Champa". A droite, le pont Neuf, point de passage de la route blanche sur l'Ain (Photos: Marc Verney, octobre 2005 et avril 2006).
Catastrophe au mont Rivel. "Tout commença le 27 juillet 1964, par une splendide journée d'été, alors que les touristes venaient d'arriver, très nombreux sur les plages des lacs jurassiens. (...) Un énorme grondement se fit entendre, tandis qu'un tremblement prolongé secouait les quartiers nord-est de la ville. Dans cette direction, on vit s'élever peu après un nuage de poussière grise qui flotta un instant au-dessus des installations de la cimenterie. "Le mont Rivel vient de craquer!" Pour tous les habitants de Champagnole, cette petite phrase avait une redoutable signification. Aussitôt, ce fut une ruée générale vers la montagne dominant le plateau et d'où l'on extrayait par d'immenses galeries souterraines une roche friable employée dans la fabrication du ciment. (...) Il apparut qu'une équipe se trouvait, au moment de l'accident dans la partie nord de la mine. (...) Ils étaient pourtant neuf à survivre au fond du trou, emmurés comme des taupes, à 83 m sous terre, sans vivres, sans vêtements chauds... (...) Des moyens considérables furent mis en oeuvre pour sauver les emmurés. Le 4 août vers le milieu de l'après-midi, par l'étroit orifice vertical pratiqué dans la montagne au moyen d'une foreuse pétrolière, une fragile nacelle remontait les uns après les autres les neuf mineurs rescapés." Source: André Besson, Mon pays comtois (éd. France-Empire). L'extraction de la roche s'est poursuivie longtemps après ce drame, mais à ciel ouvert. Ce qui fait qu'aujourd'hui encore, le mont Rivel a l'air décoiffé, voire scalpé par une main gigantesque...