Mars
2008
Retour
jurassien
C'est avec un plaisir non dissimulé que le site Sur ma route
revient dans sa contrée de prédilection, les monts du Jura...
Ce mois-ci et le suivant, nous nous promènerons sur la route nationale
83 qui reliait Lyon à Strasbourg avant son récent déclassement.
Une telle chaussée, qui débute son parcours dans les bouchons lyonnais
pour se finir au milieu des winstubs de la capitale alsacienne en passant
par les auberges bressanes et comtoises ne pouvait qu'aiguiser mon appétit
de voyageur...
Hélas, ici comme ailleurs, la destruction du petit patrimoine routier
est à l'oeuvre et nombreux sont les signes qui disparaissent le long
des axes franc-comtois...
J'ai pu heureusement faire le tour d'autres routes jurassiennes avant
complète destruction des vestiges du passé: il s'agit des N84 Gex-Lyon
et N78 Saint-Laurent-Nevers.
Il en sera question dans les mois à venir.
Marc Verney
Auteur du site
Janvier-février 2008
La
géographie
L'écrivain Julien Gracq, 97 ans, est mort samedi 22 décembre
2007 dans son village natal de Saint-Laurent-le-Vieil dans le Maine-et-Loire.
Que vient donc faire cet écrivain, proche des surréalistes dans l'éditorial
de janvier-février du site Sur ma route?
C'est que l'auteur du Rivage des Syrtes -Goncourt refusé
en 1951- était également professeur de géographie...
Et que, passionné de paysages, l'homme a prononcé cette phrase
admirable, chipée par le quotidien Libération du 24 décembre
dans un recueil intitulé Entretiens de Julien Gracq (Ed José
Corti, 2002): "Je me demande parfois ce qu'est le monde des gens
qui n'ont pas de formation géographique. Le voyage doit être pour eux
une espèce de fantasmagorie mal liée, une juxtaposition heurtée de formes
étranges où rien ne s'enchaîne"...
J'ai aussitôt aimé cette phrase. Notons bien que je n'ai aucune
formation particulière en géographie et que je n'ai jamais lu réellement
du Julien Gracq... mais elle éveille notamment en moi ce moment magique
de la préparation du voyage, où l'oeil et le doigt effleurent les couleurs
et les traits de la carte.
La pensée, alors, se projette sur la surface de papier et imagine
le relief du voyage envisagé. Cette préparation fantasmée du
voyage donne au déplacement lui-même toute sa saveur. Oui, le bocage
traversé était exactement celui que l'on avait préalablement rêvé...
Non, ce petit village n'est pas si beau que cela...
Mais, de la carte à la réalité, le voyage prend tout son sens:
c'est une découverte de tous les instants à chaque virage. Qui nous
bouleverse et nous fait plus riche.
Personnellement, avant de prendre la route, je passe des heures
à consulter les cartes. Je passe mon doigt sur les itinéraires probables,
je m'intéresse aux petits symboles qui parsèment le carré de papier:
ce sont les clés qui m'ouvrent les portes d'un paysage autoimaginé avant
d'être traversé en vrai par mon regard. Mes amis disent que je lis les
cartes comme d'autres plongent dans un bon roman...
Je ne connaissais pas vraiment Julien Gracq avant de lire cet
article de Libération sur son décès. Mais je crois que sa pensée
me confirme dans ma démarche. Ici et ailleurs.
Si le voyage est un bouleversement, une remise en cause souvent
brutale de quelques unes de nos certitudes, il ne peut être réussi qui
si nous savons marier notre imaginaire aux choses que nous voyons...
Le site Sur ma route s'interrompt deux mois, le temps
pour l'auteur d'aller effectuer son travail aux antipodes (où presque!).
J'ai parcouru à pied nombre de "petites" anciennes nationales autour
de la capitale... Le résultat en image est désormais en ligne.
Bonne année 2008!
Marc Verney
Auteur du site
Décembre 2007
Far
West
Littéralement, c'est l'Ouest lointain... mais rien à voir avec
les longues chevauchées et les duels au pistolet!
Ce mois de décembre 2007, nous partons à la recherche de la route
nationale 12 "historique", qui relie encore aujourd'hui la région parisienne
à Brest en passant par Dreux, Mayenne, Rennes, Saint-Brieuc, Guingamp
et Morlaix...
Pays de marins, d'agriculteurs et d'éleveurs, la Bretagne nous
séduit par son attachement à son histoire et ses multiples petites routes
d'asphalte usé qui longent un bord de mer bien souvent encore sauvage...
Mais c'est aussi une terre qui a su (pu?) garder, fièrement campés
dans le roc, de nombreux anciens panneaux routiers qui montent la garde
au détour d'un chemin.
Jeu de piste amusant et divertissant, ce site aime aussi à se
répéter qu'il est un des gardiens de cette étonnante civilisation routière
des années cinquante, qui restera de par son ambiguïté peut-être unique
dans l'histoire humaine.
Après un tour autour de la capitale française et les ultimes
grandes nationales, le site Sur ma route reprendra au printemps
le chemin du Jura pour tenter de retrouver les images des anciens chemins
qui l'ont traversé.
Bonnes fêtes!!
Marc Verney
Auteur du site
Novembre 2007
Bouffer...
ou rouler?
Et si, un jour, il allait falloir tout simplement choisir...entre
rouler et manger? Devant la raréfaction programmée des ressources
en pétrole, voilà que, depuis plusieurs années, les gouvernements et
les différents lobbies nous vantent à grand coup de publicité
les avantages des "biocarburants".
L'inauguration en 2006 par le ministre français Thierry Breton
d'une vraie-fausse pompe de bioéthanol est encore dans toutes nos mémoires...
En choisissant (ou en nous faisant choisir) de continuer à rouler
comme avant avec des biocarburants, il faut savoir que les industriels
de la route d'aujourd'hui risquent d'emmener le monde en direction d'une
crise considérable qui se superposerait au réchauffement climatique
et l'amplifierait... rien que ça!
Un exemple? Afin d'être la nouvelle Mecque de "l'or vert", le
Brésil de Lula détruit à grande échelle ce qui reste de l'Amazonie et
plante en lieu et place de la forêt primaire des rangées entières de
palmiers à huile, de plants de soja terriblement gourmands en eau, engrais
et en pesticides en tous genres (qu'il faut d'ailleurs produire et transporter:
coûts supplémentaires)... La même destruction à grande échelle se passe
en Afrique, en Indonésie...
En Europe, là aussi, lobbies d'agriculteurs et multinationales
se lancent à l'assaut des derniers arpents de terre disponible afin
de faire pousser ce précieux carburant qui nous servira au mieux à propulser
un bolide métallique à 10 km/h dans les embouteillages de la porte d'Orléans...
Adieu donc les jachères, qui reposent la terre et qui sont un
vrai refuge de biodiversité... Un million d'hectares de terrains agricoles
européens seront, dès 2008, consacrés à la production de carburant...
et non à la production de nourriture...
Conséquence (que l'on voit déjà sur nos étiquettes): les prix
mondiaux des céréales, du maïs et par conséquent du lait, du pain, de
la viande, des pâtes explosent et les excédents alimentaires fondent
partout comme neige au soleil... Bientôt des famines généralisées?
Dois-je en dire plus? Oui (source: Le Monde du 25 septembre
2007): les engrais industriels azotés nécessaires à la culture des plantes
fournissant le biocarburant produisent tellement de protoxyde d'azote
(N20) qu'ils arrivent à plus chauffer l'atmosphère que le pétrole lui-même...
On comprend dès lors que le "Grenelle de l'environnement"
ait choisi de pudiquement évacuer ce dossier des débats en faisant
lancer une étude sur le sujet par une agence étatique...
Pour en savoir plus, lisez le livre de Fabrice Nicolino, La
faim, la bagnole, le blé et nous, une dénonciation des biocarburants
(Fayard). Source des informations: Le Canard Enchaîné du 3 octobre
2007.
Marc Verney
Auteur du site
Octobre 2007
Le
bon sens près de chez nous?
L'avenir de ma planète se fera avec moi. Il faut désormais admettre
qu'une certaine manière de vivre a fait son temps. Le mode de déplacement
motorisé tel que nous le connaissons aujourd'hui est condamné à plus
ou moins longue échéance... nos comportements se doivent d'évoluer.
Le premier groupe de travail du "Grenelle de l'environnement"
qui se tient actuellement en France vient de recommander la réduction
de la vitesse des voitures sur le réseau routier national (80 km/h sur
route et 120 sur autoroute) et de taxer les voitures les plus polluantes,
celles qui émettent plus de 140 grammes de CO2 au km, ce qui représente
environ la moitié des ventes de véhicules neufs en France, notamment
les grosses berlines, monospaces et 4X4, bien gourmands en matières
premières.
Ce sont des mesures qui ont déja été envisagées: la limitation
de vitesse sur autoroute et le "bonus-malus" avaient été proposés dès
2004 par l'ancien ministre de l'Environnement Serge Lepeltier, avant
d'être abandonnés sous la pression de différents lobbies, dont ceux
des constructeurs automobiles...
Tous ces projets, qui ne sont hélas pour l'instant pas près de
se mettre en place, n'ont pas pour but de tuer la mobilité... ni la
sacro sainte liberté de circuler... comme vont aussitôt le clamer les
tenants de l'auto à tout prix... mais de regarder raisonnablement l'évolution
de ce monde.
Et ils doivent n'être que le début d'un colossal effort. Comment
croire un seul instant que nous allons pouvoir continuer à polluer et
à utiliser les ressources naturelles de la planète comme nous le faisons
actuellement. Et quand je dis nous, c'est la terre entière qui est concernée...
Mais ne soyons pas dupes non plus d'un gouvernement qui oeuvre
parfois en réalité à l'inverse de son discours écolocompatible: pourquoi
tente-t-il actuellement de fermer un nombre considérable de gares de
fret, de lieux de services publics comme les hôpitaux ou les tribunaux...
ce qui va jeter sur nos routes une masse toujours croissante de voitures
et de camions peu respectueux de l'environnement... L'avenir, c'est
la proximité. Pas la compétitivité.
Les Zones, pour finir... Les membres de l’Atelier de géographie
parallèle traquent en France les zones blanches des cartes. Et il
y en a comme dans l'Afrique du XIXe siècle... Cela donne un site internet
magnifique et presque poétique... (voir)
Marc Verney
Auteur du site
Septembre 2007
Sur
ma route... l'ovale!
Il n'y a bien sûr aucune coïncidence... Le site Sur ma route
prend, en cette rentrée 2007, la direction du Sud-Ouest, de son accent
chantant et de ses terroirs remplis à ras bord d'histoires de rugby,
Coupe du monde oblige...
Nous allons arpenter l'axe principal Paris-Bordeaux-Hendaye,
la nationale 10, qui serpente entre collines vigneronnes et terrains
d'ovalie...
Oh oui, bien sûr, l'histoire prend sa source autour de Versailles,
ville du Roi-Soleil, traverse les mornes étendues de la Beauce, les
charmants coteaux de la Loire...
Mais 771 km plus loin, nous voilà au pays du Biarritz Olympique,
monument de l'ovalie hissé au pinacle de ce sport par des générations
de rugbymen talentueux...
Allons, n'ayons pas peur des raccourcis! Du Stade français parisien
au BO, la RN10 est l'une des grandes route du ballon ovale!!!!
Au passage, nous irons également saluer la RN11, une petite soeur
parmi ces grandes nationales... le chemin va de Poitiers à Rochefort.
Rien de très spectaculaire, mais une route, qui, en définitive, ne manque
pas de sel!
Histoire de ne pas faire de jaloux... et là, je pense aux Toulousains...
nous irons, le mois prochain, visiter la longue nationale 20 qui est
tout à fait en droit de réclamer, elle aussi, le label de route de l'ovalie...
Bonne route... et ne prenez surtout pas le volant après une troisième
mi-temps bien arrosée... vive le beau rugby!
Marc Verney
Auteur du site
Juillet-août 2007
Un
bon bout de chemin
Ce site existe contre vents et marées depuis la fin 2005. Au
tout début, il était question de parcourir la route blanche,
l'ancienne nationale 5 Paris-Genève-St-Gingolph. Mission accomplie en
septembre 2006.
Puis, le déclassement effectif des nationales entrant dans une
phase on ne peut plus rapide, il m'a semblé important de retracer en
images et en textes d'autres anciens itinéraires nationaux. C'est le
travail actuel réalisé sur ce site.
Le plaisir est de faire ces voyages sans la pression de la vitesse.
Certains ont appelé cette façon de faire de l'anachrotourisme. Remonter
dans le passé et le faire revivre (un peu) pour, non seulement ne pas
l'oublier mais surtout pour avoir la joie de voyager avec comme but,
le trajet. Et pas uniquement le point d'arrivée.
En 1905, le Touring Club de France reccommandait à l'automobiliste
d'être "opportuniste", c'est-à-dire d'obéir aux circonstances
et ne pas vouloir leur commander... mais aussi de se donner le droit
à la fantaisie, ce délicieux assaisonnement de tout voyage... (*)
Pour ces mois de juillet et d'août, rien de tel qu'une promenade
vers la mer. Arpentée en mars 2007, la nationale 13 relie Paris à Cherbourg
en passant par Evreux, Lisieux, Caen, Bayeux, Isigny-sur-Mer...
Cette route va intéresser les fans de vieux panneaux puisque
l'on trouve de nombreuses traces de son passé tout au long de son parcours.
C'est même là, dans la région, sur l'itinéraire de Paris à Trouville
que va être testé, en 1912, l'un des premiers systèmes d'orientation
de l'automobiliste...
Plus à l'Est, et complémentaire de la nationale 4 de Paris à
Strasbourg, la RN34 sort de Paris par le bois de Vincennes pour rejoindre
Esternay, au milieu des longues plaines de Brie. Si l'itinéraire n'est
pas spectaculaire, il passe autour de la région du Grand-Morin... et
de douces vallées arrondissent lentement l'horizon.
L'été est donc souvent l'occasion de parcourir de grandes distances.
N'hésitons pas à suivre le chemin des écoliers pour rejoindre le lieu
des vacances. C'est un peu plus long, c'est vrai, mais on aura évité
le lourd péage des sociétés autoroutières privatisées et on aura
découvert de nouveaux horizons.
Bonnes vacances... et soyez prudents.
Marc Verney
Auteur et réalisateur de ce site
(*) Paysages en mouvement, Marc Desportes (Gallimard-2005)
Juin 2007
La
route des autres
Babadag est une petite ville perdue au bord du gigantesque delta
du Danube, en Roumanie. Nous sommes là aux confins de la "nouvelle Europe"
qui va en s'élargissant à l'Est depuis mai 2004.
Andrzej Stasiuk, écrivain polonais y est passé au cours d'un
voyage littéraire effectué dans ces nouveaux membres de l'Union européenne...
Quel rapport avec Sur ma route me direz-vous? Eh bien,
l'écrivain se promène sur ces territoires d'une manière que j'apprécie
follement: Stasiuk parcourt cet espace par tous les moyens: en train,
en stop, en bateau, il cherche à saisir au plus près le rapport au monde
des habitants de cette région.
A la recherche de mille indices, il scrute avec une "tendresse"
très mitteleuropa tout ce qui s'offre à son regard: paysages,
lumière, animaux, odeurs, pièces de monnaie, photos...
"J'aime ce bordel balkanique, hongrois, slovaque et
polonais, cette merveilleuse pesanteur de la matière, ce sublime endormissement,
ce je-m'en-foutisme face aux faits, cet esprit de suite dans la saoulerie
à midi pile", explique, dans une présentation de l'ouvrage, l'écrivain
de Sur la route de Babadag (éd. Christian Bourgois)!!
Cette manière de voyager me parle infiniment. S'arrêter ce qu'il
faut dans un endroit pour y respirer sans contraintes l'air du temps...
s'inspirer des détails, croquer les scènes de vie, la vibration sans
fin de l'existence de ceux qui habitent cette terre, si lointaine et
pourtant désormais si proche...
J'aimerai pouvoir faire la même chose... ici, sur ce modeste
site... S'arrêter aux anciens panneaux est évidemment une manière de
se rapprocher de la mémoire de nos contrées...
Voici, pour ce mois de juin, une promenade dans le Nord effectuée
en février dernier. Les nationales 16 et 17 irrigaient au plus près
ce plat pays situé à quelques encablures de la région parisienne.
Des villes comme Cambrai, Douai, Amiens, Hazebrouck, Dunkerque...
sans parler de Lille, méritent mieux qu'un bulletin météo nuageux! La
route est belle quand on y voit le coeur d'une région... Bon voyage(*)...
(*) Je cite ici -en français- la fort gironde Marilyn Monroe,
dans Some like it hot, de B. Wilder....
Marc Verney
Auteur et réalisateur de ce site
Avril-mai 2007
Désirs
d'avenir
Pour ces mois d'avril et de mai 2007, j'ai choisi de vous faire
partager mon voyage vers la partie ouest de notre pays. Deux anciennes
nationales, la RN14 et la RN15 ont été parcourues de long en large par
l'auteur de ce site en janvier dernier.
La première route, RN14, relie Paris à Rouen par Magny-en-Vexin.
La seconde, RN15, s'en va jusqu'au bord de la Manche, à Dieppe.
Ces deux routes, longtemps pratiquement parallèles dans leur
traversée du Vexin traversent de charmantes régions où fleurissent les
anciennes signalisations...
Mais, au fil du temps passé à réaliser ce site, je m'aperçois
que la déclassification effective des nationales fait bien son chemin
et que les cartouches jaunes remplacent de plus en plus vite ceux de
couleur rouge...
On commence à s'y égarer d'ailleurs, sur ces routes départementalisées...
Le numéro ne fait plus fois. C'est un cri du coeur que je lance là.
Une même route peut changer de numéro jusqu'à quatre ou cinq fois sur
son trajet.
Difficile dès lors de s'orienter, lorsque l'oeil bute, au carrefour,
sur un nom de ville nouveau alors qu'il était -précédemment- si facile
de jeter un regard au numéro de route préalablement déterminé. Je le
sais, c'est une mésaventure qui m'est arrivée.
Non contents de renommer dans un désordre si français
les axes, les services départementaux ont tendances à négliger l'annonce
des grandes directions sur ces nouvelles routes passées sous leur coupe.
Alors on se trompe. Et l'on se retrouve malgré soi envoyé vers l'autoroute
-payante- la plus proche. C'est les compagnies autoroutières privatisées
pour une bouchée de pain qui doivent sourire!!
Qu'on ne m'accuse pas de nostalgie mal placée. En voyage, j'ai
souvent aussi le regard pratique. A ma connaissance, les autres pays
européens n'ont pas une approche aussi compliquée de l'administration
des routes. Ainsi, les axes fédéraux allemands cohabitent parfaitement
avec un réseau autoroutier considérable...
Ce site va cependant tenter de persévérer -au-delà de cette importante
présidentielle- jusqu'à la publication d'infos sur l'ensemble des anciennes
routes nationales s'échappant de Paris... Autant dire qu'il y a encore
du boulot!! Bonne route...
Marc Verney
Auteur et réalisateur de ce site
Mars 2007
+14%
Le nombre de tués en janvier sur les routes françaises a connu
une brutale augmentation de 13,9% (presque 14%) par rapport à janvier
2006, confirmant la dégradation enregistrée en décembre.
"Nous avons de mauvais chiffres en janvier 2007", a reconnu
le ministre des Transports, Dominique Perben, lors d'un point presse.
Les raisons : limitations de vitesse bafouées, feux orange synonymes
d'accélérations, clignotants oubliés ou autoroutes reconverties en circuit
de rallyes...
Les conducteurs semblent moins craindre de perdre des points
et réclament plus de souplesse, selon un sondage TNS Sofres pour Axa
prévention, publié le 10 janvier dernier (mais réalisé du 1er au 15
septembre 2006).
La route est hélas de nouveau considérée comme un terrain de jeux.
Où le conducteur peut se livrer à tous les excès.
J'avais remarqué, en sillonnant le pays et ses vieilles nationales,
une tendance grandissante au défoulement. Oh… de "petits riens"
tout d'abord, une ligne blanche que l'on effleure, un feu que l'on oublie,
des vitesses, 4 à 5 km/h au-delà des limitations… et puis des fous du
volant : l'impatience, derrière un tracteur, qui fait oublier toute
prudence au dépassement qui suit… ces longues lignes droites, traversées
pied au plancher… ces virages rabotés, en frôlant le véhicule qui se
présente en face…
Au volant, l'humain se comporte parfois comme un vrai prédateur
inconscient de ses responsabilités.
Au vu de cette augmentation importante, le ministre des Transports
a demandé à chacun des candidats à la présidentielle d'être "extrêmement
clair dans son refus d'une amnistie" des infractions routières.
C'est le moins que l'on puisse dire…
Et la Prévention routière d'ailleurs, a écrit le 1er février aux
candidats pour qu'ils s'engagent "à exclure du projet d'amnistie
les infractions au code de la route". Trois prétendants importants,
Ségolène Royal (PS), Nicolas Sarkozy (UMP) et François Bayrou (UDF)
se sont déclarés opposés à l'amnistie des PV. Il est grand temps d'agir.
Et de faire de la route un espace vraiment civilisé.
Marc
Verney
Auteur et réalisateur de ce site
Janvier-février 2007
Un
GPS, sinon rien?
L'actuelle valse des numéros sur les routes françaises
donne le tournis au voyageur et désoriente carrément le
voyageur étranger de passage dans notre fort étrange pays.
Car, malgré les affirmations répétées de
certains responsables, pouvoir suivre une route grâce à
son numéro est un service que rendait parfaitement les anciennes
nationales... foi d'utilisateur...
Il ne semble donc aujourd'hui n'y avoir de répit que dans
les béquilles électroniques, ces GPS qui illuminent
nos véhicules de leurs écrans bleuâtres et qui nous
donnent l'ordre de tourner à gauche puis à droite...
On peut donc imaginer, dans un futur pas si lointain, la généralisation
de ces outils technologiques dans toutes les voitures et la disparition
quasi simultanée du panneau indicateur...
Quel trouble plaisir il y a de se confier à une machinerie
qui fait intervenir un satellite géostationnaire qui gérera
notre trajet Vesoul-Belfort avec toute l'aisance d'une intelligence
presque artificielle... Reste une chose à souligner, voilà
que nous mettons la main dans un engrenage qui m'interpelle: ces GPS
vont encore accentuer notre traçabilité dans ce monde
numérique.
Le moindre de nos déplacement pourra être archivé,
analysé dans une banque de donnée lointaine... pour
un usage qu'il va peut-être vite falloir réglementer avant
qu'il ne tombe entre de mauvaises mains... Big Brother se rapproche
encore de nous. Et ce n'est pas drôle.
Marc
Verney
Auteur et réalisateur de ce site
Décembre 2006
Rouler
des mécaniques...
Il y a quelque chose de forcément grisant à accumuler
les kilomètres. Rouler des mécaniques. Faire tourner le
compteur. Les paysages défilent et se reforment, quasiment à
l'infini. Pour
ma part c'est vrai, j'aime traverser les paysages, m'y arrêter...
et repartir... je suis donc comme tout le monde: un type qui a la bougeotte
et qui voit en la société de la route et du vagabondage
une des ultimes libertés de l'humain...
Mais rouler pour le plaisir de voyager ne doit pas nous faire oublier
l'énorme coût de la civilisation automobile... Outre
le faramineux coût humain, tout, aujourd'hui, tourne autour de
la mobilité obligatoire: l'entreprise pour laquelle nous oeuvrons
est loin, le logement décent et peu coûteux se trouve en
banlieue, le centre commercial dans lequel nous faisons nos emplettes
n'est accessibles qu'aux voitures, les vacances ne se conçoivent
plus sans l'usage intensif d'un véhicule, etc.
Une logique économique organisée qui nous fait
consommer les ressources de plusieurs planètes... alors que ne
n'en connaissons qu'une... la Terre!!! A nous de prendre conscience
de cet état de fait et de modifier sensiblement notre mode de
vie... avant qu'il ne soit trop tard...
Marc Verney
Auteur et réalisateur de ce site
Novembre 2006
Des
kilomètres de bitume...
Le voyage ne s'arrête donc pas! Me voilà en train
d'avaler des kilomètres de bitume afin de parcourir, toujours
aussi lentement, ces vieilles nationales, devenues pour certaines, au
fil des ans, si charmantes.
Que l'on ne s'y méprenne pas, je ne vais certainement
pas mettre en ligne l'ensemble de notre patrimoine routier... et d'ailleurs,
le travail à effectuer sur la N5 est toujours aussi important.
De nombreux internautes me proposent textes et images sur le trajet
Paris-Genève. Et les découvertes, à mon avis, n'y
seront encore pas rares...
Non... c'est autre chose qui m'a fait réagir et vouloir
publier sur le web le résultat de quelques récents voyages:
c'est à Aisey-sur-Seine, en Bourgogne, sur le trajet de l'ancienne
N71... Un vieux panneau Michelin s'y trouvait depuis des lustres...
il vient d'être démonté par les services départementaux
qui ont désormais en charge cet axe Troyes-Dijon...
Sans être nostalgique, on voit bien que l'oubli peut tomber
très vite sur ce qui montrait une manière de voir l'aménagement
du territoire: le plan en étoile des routes nationales qui rayonnaient
depuis Paris... Le petit panneau à cartouche rouge était
le symbole d'une époque, et cela, les services qui l'ont enlevé
le savaient bien...
Le site Internet Sur ma route va désormais se développer
à petite vitesse sur deux axes: la RN5 et les différents
parcours Paris-Genève, les grandes nationales françaises
en images... J'espère que vous aurez autant de plaisir à
consulter ce travail que moi à le faire!! L'écrivain contemporain
Wolfgang Büscher a récemment prononcé cette phrase
magnifique, que j'ai piochée dans le quotidien Libération:
"Marcher est une très vieille façon d'écrire,
la plus vieille du monde".
Marc Verney
Auteur et réalisateur de ce site
Octobre 2006
Km
568
Cinq cent soixante-huit kilomètres depuis Paris. La nationale
5 se termine donc à Saint-Gingolph, au bord du Léman. On est un peu
déçu. Pas de panneau commémoratif... pas d'orchestre pour siffler joyeusement
la fin du bal...
On arpente
ce petit bourg frontière avec des images plein les yeux: le périph'parisien,
la Marne, la Seine, les avions qui rasent Villeneuve-Saint-Georges,
les brouillards de la forêt de Sénart, Melun et Fontainebleau,
la plaine d'Yonne, Cerisiers, Saint-Florentin, le canal de Bourgogne,
Tonnerre, Montbard, les hauteurs de Sombernon, Dijon, perle discrète,
Auxonne, Dole, le beau Jura, le col de la Faucille, Genève, Evian et
le Léman... tous ces kilomètres accomplis...
On n'a pas envie de rentrer... Et d'ailleurs, il reste encore
plein de chemins de traverse à parcourir... Sur ma route n'a
pas fini de vivre! A bientôt!
Marc Verney
Auteur et réalisateur de ce site
Septembre
2006
Rentrée
L'été qui s'achève m'a permis de remonter le
temps sur les routes de notre pays. Tant de vestiges émouvants
et de paysages qui racontent une autre manière de voyager...
Le site Sur ma route arrive bientôt à sa destination,
le bourg de Saint-Gingolph, sur les rives du beau lac Léman...
Petit blues devant la perspective prochaine de l'achèvement
de notre voyage!!!.
En
attendant, la déclassification des nationales se poursuit:
il est avéré que la RN5 ne restera nationale que de Poligny
à la Cure dans le Jura et que tout le reste de cet axe portera
plusieurs numéros: D905, D1005, D405...
Ce site va continuer à publier photos et reportages autour
de la RN5 mais va également s'intéresser aux itinéraires
alternatifs de Paris à Genève: N71, N78... mais également
d'autres voies emblématiques...
Photographier d'anciennes traces de notre patrimoine routier
m'a permis de constater que de nombreuses personnes résistent
encore à la surconsommation autoroutière et se promènent
tranquillement entre les allées de platanes de notre enfance.
Profitons de cette rentrée 2006 pour affirmer que l'on
préférera toujours voyager au coeur des paysages pour
en apprécier toutes les beautés... et en plus cela économise
du carburant!!
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
Juin
2006
Ah!
les belles rangées d'arbres!
La centralisation a eu du bon. On lui doit les belles rangées d'arbres
qui préservent nos charmantes routes du cagnard estival...
L'origine de ces plantations remonte au roi François Ier. L'Etat, en
manque de bois pour la construction navale imagina de planter des ormes
le long des routes de France pour bâtir la flotte du pays. Autre fonction:
les troncs marquaient la limite entre le domaine public et la propriété
privée...
Mais
les paysans n'étaient pas toujours d'accord. Il fallut diversifier
les plantations: mûriers dans le Sud, pommiers et poiriers dans l'Est...
Et concéder les récoltes aux familles voisines de la route...
Les ingénieurs qui plantaient ces rangées d'arbres ne le faisaient
jamais au hasard: en rase campagne, les arbres s'élevaient librement,
à proximité d'un village, ils étaient taillés géométriquement, puis
ombragaient agréablement la place centrale du bourg... les essences,
mêmes, changaient: platanes dans les lignes droites, tilleuls aux carrefours...
Ces marques végétales de la route dans nos paysages nationaux
sont uniques. On ne retrouve nulle part dans l'Europe des XVIIIe et
XIXe siècles cette attention portée à l'embellissement des voies...
Aujourd'hui, l'automobile porte peu à peu des coups fatals à ces rangées,
devenues -trop- proches de chaussées parcourues à -trop- grande vitesse...
Hélas.
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
Mai
2006
Responsabiliser
les conducteurs, c'est sécuriser les routes...
Chaque
année en France, des milliers de passagers, de piétons, de conducteurs
de voitures ou de motos sont tués sur les routes et des dizaines de
milliers sont grièvement blessés.
En vingt ans, d'après les chiffres officiels, plus de 200 000 Français
sont morts dans un accident de la route et deux millions ont été blessés.
Terrible bilan.
La sécurité
routière est, nous dit-on, l'un des grands chantiers du gouvernement
actuel. L'installation systématique de radars aux emplacements les plus
accidentogènes tendrait à le démontrer... Les infrastructures sont assurément
un des éléments à prendre en compte dans cette réflexion sur la sécurité
au volant, ou au... guidon.
Mais il ne faut pas donner le sentiment que la route serait désormais
une des causes principales de l'insécurité alors que celle-ci ne résulte,
le plus souvent, que de l'imprudence ou de l'inconscience de l'automobiliste...
Dès lors, dans cette lutte contre lui-même, l'homme doit ouvrir les
yeux. Le platane, le virage charmant ne doivent pas payer à la place
de l'imbécilité humaine...
L'alcool, le cannabis, les véhicules surpuissants, la trop grande
suffisance du conducteur, qui se croit maître de son bolide... voilà
les racines du mal... Enlever systématiquement tout relief, toute
aspérité à la route, c'est donner encore plus d'espace aux conducteurs
fous.
En Allemagne, pour le traitement des espaces urbains mixtes,
voitures-piétons-vélos, les services publics font tout pour insécuriser
le conducteur... lui ôter l'envie de foncer. La rue est un labyrinthe,
le macadam recèle tous les ingrédients qui vont rendre le conducteur
hypervigilant: dos d'âne, passages protégés, mobilier urbain... Des
pistes à suivre peut-être si l'on veut préserver
l'agrément du voyage... et ne pas circuler dans un futur proche
entre deux murs de protection bétonnés...
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
Avril 2006
N5:
le déclassement continu
|
En
mars, il ne restait plus que la borne rouge pour rappeler le passé
de la route blanche (Photo: MV, mars 2006). |
Le
transfert des routes nationales aux départements a effectivement
commencé. Le Conseil général de Côte-d'Or
s'est empressé de mettre en oeuvre la nouvelle politique en débaptisant
la route blanche sur l'ensemble de son trajet appartenant encore
au domaine national dans le département. Bienvenue, donc au D905!
La pose des cartouches jaunes s'est effectuée les 27 et 28 février
2006 en application d'une décision gouvernementale effective
au 1er janvier dernier.
C'est
une époque qui s'achève, une page qui se tourne. L'automobiliste
qui souhaitera dorénavant voyager en France se verra invité
à emprunter de fort belles autoroutes privatisées et donc
relativement chères. La route nationale aura -bien-fait son temps.
Le charme du trajet y perd, c'est sûr. Un certain "centralisme"
français disparaît également. Signe de temps flexibles,
non?
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
Mars 2006
L'invention du paysage
Le
mot paysage ne s'introduit dans la langue française qu'au XVIe siècle.
Pur produit de la mobilité et du voyage, le paysage se confondait, avant,
avec le terme de pays. C'est-à-dire la terre et les gens qui s'y trouvent.
Aujourd'hui, l'industrie touristique a multiplié les paysages. Elle
en fait même son fond de commerce.
Le paysage, son image sont donc trop souvent, hélas, devenus
parties prenante du gigantesque effort de transformation de la nature
en marchandise. Car les images mises en valeur par les décideurs locaux
obéissent à des codes bien précis qui se conforment à ce que le voyageur
moyen est théoriquement en droit d'attendre d'un paysage: sous-bois,
vues de la mer, collines et montagnes enchanteresses...
Les dépliants touristiques sont les vecteurs privilégiés de cette
mise en scène bien orchestrée où se mélangent toujours "tradition et
modernité" dans un ennui parfois confondant. En créant Sur ma route,
ce sont de nouveaux points de vue sur les régions traversées qui ont
été mis en ligne, et donc, bien modestement, de nouveaux paysages...
En espérant m'extirper des clichés!
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
Février-mars 2006
La valse des
quatre saisons
J'ai débuté la réalisation de ce site en à l'automne 2005 avec
des images recueillies en août, septembre et octobre sur l'ensemble,
ou presque, du trajet de la route blanche. Autant dire que c'était
encore la belle saison... Puis le ciel est devenu gris. Les nuages ont
plombé l'horizon. La couleur sombre est devenue la norme. Avec l'hiver,
voici maintenant la grande saison du blanc : la nature dort, se repose
avant la formidable éclosion du printemps. Et le retour en mai des hirondelles...
Tout
ceci aura un effet bien imprévu sur ce site : le voyage se déroulera
en effet sans jamais tenir compte du suivi des saisons... Telle page
sortira de l'hiver alors que la suivante montrera une nature grouillante
de vie... et cela en l'espace de quelques kilomètres ! Je crois que
je l'ai d'ailleurs un peu voulu ainsi... c'est plus drôle de montrer
un lieu à différentes époques et je ne me priverai pas d'en souligner
les changements !
On verra les premiers résultats de ce choix dès les prochaines
étapes où j'ai pu photographier les environs de Vitteaux à Sombernon
sous le blizzard mais également sous un joli soleil de septembre. Mention
spéciale pour le charmant lac-réservoir de Grosbois , gardien depuis
1838 des eaux de la Brenne...Bonne route !
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
Février 2006
"Road"
nostalgie
J'ai
lancé ce site sans vraiment penser qu'il pourrait un jour, servir
de témoin d'un temps passé. C'est en passant à la Faucille dans l'Ain
pour le Nouvel An 2006 que je me suis aperçu que la Direction départementale
de l'équipement avait enlevé un vieux panneau en béton qui marquait
le col depuis des lustres. Enfant, je l'avais toujours vu là, indiquer
stoïquement -été comme hiver- les 1323 m du col de la Faucille...
Vous me direz, un panneau... cela n'est pas grand chose. Juste
un peu de métal ou de ciment... c'est un objet utile. Et bien non, il
y a, lié aux choses, une charge émotionnelle étrange qui fait que nous
sommes plus ou moins attachés à elles... Pour ce panneau indicateur
vraisemblablement posé au col de la Faucille depuis les années cinquante-soixante,
cela me rappelait mes mercredi de neige, les bousculades avec les copains
de classe sur les pistes de la Faucille... Voilà pourquoi je l'avais
pris en photo... Voilà peut-être pourquoi ce vieux panneau tout crasseux
était tellement pris en photo par les touristes passant par là...
Aujourd'hui, un beau mât de métal ultra-résistant remplace la
vieille indication de ciment. Le paysage, à la Faucille -surtout en
plein hiver- est toujours aussi beau. Il y a toujours des enfants sur
les pistes de ski... Et pourtant va-t-on autant se prendre en photo
devant le nouveau produit signalisateur parfait que c'est offert ici
la nationale 5??
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
Janvier 2006
Paysages
mobiles
En fait, rien ne me relie, ni professionnellement, ni personnellement
au domaine automobile... ce serait même le contraire! Les voiture
sont pour moi des objets fragiles, polluants, a priori tout juste
bons à vous emmener d'un point à un autre... Et c'est
justement là que le bât blesse...
Je ne supporte pas cette idée qu'entre un point de départ
et l'arrivée il n'y ait qu'un désert de rien. Un vide
apparent, que l'on contemple, du bout des yeux, l'air un peu ennuyé,
sur le siège arrière de l'auto de papa... Non, au bord
de la route, il y a tout un monde, fait de paysages, de gens, de choses...
Le macadam lui-même est un puissant facteur d'évolution.
La pose du revêtement, par la vitesse qu'il a fait gagner aux
véhicules change notre perception des lieux traversés.
Il est ainsi lui-même devenu partie de notre vie.
Ce site personnel est donc fait avant tout pour donner l'envie de flâner,
de sortir des voies trop bien balisées, pour retrouver , avec
un brin de nostalgie et à la manière des guides d'antan,
les sensations des virées de jadis, où moyenne à
tenir rimait avec découverte d'un pays.
Pour partir à l'aventure, j'ai choisi de parcourir à pied,
à vélo... ou bien en voiture, la route blanche,
la route nationale 5, qui reliait autrefois Paris à Genève
et aux Alpes...
Marc Verney
Réalisateur et
concepteur du site
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