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Ce
panneau Michelin situé sur une aire de l'A6 montre le point
de départ de notre promenade: la sortie Auxerre-Sud, vers la
N65. (photo: MV, octobre 2008). |
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Anciennes
indications du côté de Cravant (photos: EF, avril 2009). |
ROAD
BOOK de la promenade:
Sortie n°20 (A6)
Direction Auxerre
La Brosse
Nangis
Quenne
Saint-Bris-le-Vineux
Irancy
Vincelottes
Cravant
Bazarnes
Prégilbert
Sery
Mailly-la-Ville
Mailly-le-Château
Rochers du Saussois
Avigny
Arcy-sur-Cure
Château du Chastenay
Grottes d’Arcy-sur-Cure
Voutenay-sur-Cure
Lucy-le-Bois
Annay-la-Côte
Vault-de-Lugny
Pontaubert
Vallée du Cousin
Meluzien
Magny
Moulin-Cadoux
Marrault
Villiers-Nonains
Saint-Brancher
Saint-Aubin
Corvignot
Saint-Léger-Vauban
Quarré-les-Tombes
Roche des Fées
Rocher de la Pérouse
Trinquelin
Abbaye de la Pierre-qui-Vire
(par Saint-Léger)
Lac de Saint-Agnan
Eschamps
Saulieu
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Ancien
panneau à Mailly-le-Château (photo: MV, avril 2009). |
Documentation
écrite utilisée: carte Michelin n°65 Auxerre-Dijon
(1955), Atlas Michelin des Grandes Routes de France (1959),
Atlas routier Michelin France 2007, Guide Bleu de la France
automobile (Hachette, 1954), Guide Bleu Bourgogne-Lyonnais
(Hachette, 1965). |
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Dans
le village de Nailly-Saint-Moré (photo: MV, avril 2009). |
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Dans
cette petite région, entre Rouvray et Saulieu, sur le tracé
de l'ancienne N6, on commence à voir des répliques d'anciens
panneaux Michelin balisant le tracé. C'est à l'initiative
du Conseil général de la Côte d'Or et de certains
élus locaux que cette signalisation spécifique a pu
voir le jour. Les panneaux indiqueront les endroits les plus marquants
de la N6 dans la région: vieilles bornes, relais de poste,
anciens tracés... Le dimanche 31 mai 2009 est organisé
à Saulieu la première fête de la N6 historique.
Une idée de Thierry
Dubois (photo: MV, avril 2009). |
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Anciennes
indications vers Saint-Léger-Vauban (photo: photo: MV, avril
2009). |
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Les
belles routes de France...
AUXERRE-SAULIEU:
AUTOUR DE LA RN6 HISTORIQUE
Du côté d’Auxerre, la nationale 6 historique entre dans la partie
vallonnée de l’Yonne. Les reliefs, tailladés par de charmants cours d’eau,
se courbent sous le regard. Une certaine douceur de vivre relie les tendres
pierres blanches des vieilles bâtisses aux bois verts qui segmentent les
coteaux. Et puis, comme on est là en pays de bien-vivre, les pentes se
couvrent d’un vignoble qui donne des vins à la robuste robe rouge, claquant
sous le palais, idéaux avec une coquine assiette de charcuterie... C’est
ça la Bourgogne, on vous dit!! Du coup, on vous propose une promenade
originale, le nez au vent de la décapotable, entre Auxerre et Saulieu,
où l’on pourra retrouver le trajet historique de la nationale 6 Paris-Italie.
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Les
paysages de ce coin de l'Yonne sont de véritables appels
à la promenade (Photo: Marc Verney, avril 2008). Cliquez
sur l'image pour revenir sur la N6
historique.
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On
quitte sans regrets l’autoroute A6 à la sortie sud d’Auxerre (n°20).
L’historien amateur des transports se rappellera cependant qu’il s’agit
là d’une des parties les plus anciennes de l’autoroute du Soleil puisque
la section Auxerre Sud-Nitry a été inaugurée en 1963. Bref, passé
le péage, nous voici déjà, à quelques mètres du béton brûlant, au
coeur de notre sujet. Un peu de N65, direction Auxerre et puis il
faut déjà tourner à gauche, sur un minuscule bout de route, vers La
Brosse, Nangis, Quenne. C’est le printemps, et les bords de route,
jusqu’à Saint-Bris-le-Vineux, s’ornent de jolies fleurs qui dévalent
les fossés, parsemant les prés alentours. Au loin, flottant un peu
dans la vasque d’un air déjà chaud, la ville d’Auxerre, couronnée
d’immeubles blancs. |
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Au
loin, Auxerre. Devant: les cerisiers en fleurs. (Photos: EF, avril
2009). |
Vedettes
du paysage, cerisiers et vignes se partagent les pentes. Il faut
maintenant quitter la départementale 956 pour tourner à droite vers
Irancy (ne pas manquer le belvédère à la vue plongeant sur les toits
de la bourgade). C’est le village vigneron par excellence: belles
demeures de pierres blanches et impression cossue amplifiée par les
rayons du soleil qui claquent sur les toits. Le détour par Vincelottes
est conseillé puisqu’il nous permet de suivre les rives de la rivière
Yonne jusqu‘à Cravant. L’onde coule, presque paisible, entre les racines
de vénérables arbres bourgeonnants. A Cravant, ancienne petite ville
fortifiée, célèbre pour une bataille opposant troupes françaises et
anglo-bourguignonnes en 1423 on admire une église du XVe siècle et
des restes de murailles. Le pont de la N6 historique sur l’Yonne est
du XVIIIe. Jetez un oeil sur ces plaques de rue à l’angle d’une façade:
d’un côté la route de Paris et de l’autre, évidemment celle de Lyon.
Après le pont et juste avant le passage de l’ancienne N6 sous
le chemin de fer, il faut prendre à gauche la petite départementale
139 en direction de Bazarnes (église romane). Beaucoup d’eau dans
le coin: l’Yonne et la Cure qui se rejoignent, le canal du Nivernais...
On peut donc suivre la bucolique départementale 100 jusqu’à Mailly-la-Ville.
Mais en face, sur la D39, quelques hectomètres de bitume après Prégilbert,
encore une belle église du XIIIe siècle, qui se mire dans les eaux
du canal... Posé sur le rebord escarpé de la vallée de l’Yonne, le
bourg de Mailly-le-Château domine une boucle de la rivière. La vue
est vaste depuis une terrasse ombragée située au milieu des maisons.
En face, les rochers calcaires du Saussois surplombent l’Yonne sur
une longueur de 300 m. |
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Mailly-le-Château:
une "skyline" impressionnante (Photos: EF, avril
2009). |
On
descend du bourg haut pour traverser la rivière sur un ancien
pont de belle facture. Ne pas rater la fontaine au loup juste avant
la traversée!! On rejoint Avigny par l’ancienne N450 (D950). Il
faut maintenant suivre la direction des grottes d’Arcy-sur-Cure.La
route (D237), quitte le bois de Mailly-la-Ville, croise le tracé
d’une antique voie romaine et serpente au flanc des collines jusqu’aux
premières maisons de la bourgade d‘Arcy. A gauche, la vue s’échappe
vers le manoir du Chastenay.
Comme les chats qui passent devant la voiture, on a bien
envie de lézarder sur les nombreux murs de pierres sèches qui entourent
le macadam vieillissant... Un tout petit bout de route entre deux
talus nous ramène vers l’ancienne N6 et l’entrée officielle des
grottes. Celles-ci, et quelques autres alentours, ont permis de
révéler les vestiges d’une ancienne occupation humaine (outillage,
gravures, ossements). Dans le village d’à côté, Saint-Moré, on retrouve
les traces de la voie romaine Lyon-Boulogne (camp fortifié de Cora).
Un tunnel de 246 m creusé dans la côte de Chair permet à la RN6
de couper un des lacets de la Cure. Les voyageurs sportifs s’arrêteront
à la sortie de ce court trajet souterrain pour escalader la colline
et bénéficier d’une vue sur la vallée.
Puis on quitte la route nationale historique à Voutenay-sur-Cure
pour remonter le pittoresque vallon du Vau-de-Bouche (D32 puis D9)
jusqu‘à Lucy-le-Bois. L’idée est de rejoindre la magnifique vallée
du Cousin par les villages d’Annay-la-Côte, Annéot, Vault-de-Lugny
(église fin XVe avec une belle peinture murale) et Pontaubert. Peu
avant cette bourgade, située sur l’ancienne N457 (D957, la route
vers Vézelay -somptueuse basilique romane de la Madeleine), on admirera
une belle demeure entourée de douves. |
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Coup
d'oeil sur la mignonne vallée du Cousin(Photos: EF, avril
2009). |
A
Pontaubert, il faut emprunter un tout petit itinéraire à droite,
après avoir traversé le pont sur le Cousin. Nous entrons là dans
les gorges granitiques du Cousin. La route, qui reste à fleur d’eau,
oscille entre les versants boisés et rocheux qui entourent le gros
ruisseau. Pas de problèmes: c’est le temps fort du parcours, une
douzaine de kilomètres de pur enchantement en toutes saisons aux
portes d’Avallon. C’est -évidemment- l’une des promenades préférées
des habitants qui n’ont que quelques mètres à faire pour se retrouver
dans cette oasis gazouillante, située au pied des maisons. La ville,
d’ailleurs, mérite le détour. Sa partie la plus ancienne commence
à la porte de l’Horloge que l’on passe pour aller visiter l’église
Saint-Lazare, située en face de l’emplacement de l’ancien château
des comtes d’Avallon.
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Vers
Rouvray (MV, avril 2009). |
On
revient sur la vallée du Cousin par Cousin-la-Roche. Voilà Méluzien,
Magny, sur la D427 qui frôle la route de Lyon. Mais nous n’en avons
pas encore fini avec la promenade. Voilà que s’approchent les collines
du Morvan... A Magny, il faut prendre la direction de Moulin-Cadoux.
La départementale 75 virevolte entre les bois et les prés. C’est
absolument délicieux par temps de forte chaleur. Le goudron s’éprend
de verdure et l’air frais s’infiltre dans les carrosseries ravies.
Plus loin, Marrault est un petit hameau où l’on croise de pittoresques
bâtisses et où la route déboule sur les rives d’un étang aux eaux
apaisées. Au carrefour, un monument indique que le Jurassien Louis
Pasteur fit trois séjours dans la région. La croquignolette D375
nous emmène à Villiers-Nonain, où nous croisons la D33. Mais l’idée
est de rejoindre Saint-Léger-Vauban par les petites routes et les
bourgs de Saint-Brancher, Saint-Aubin et Corvignot. Les paysages
sentent la terre remuée et l’élevage du charolais, ce bestiau à
la chair si tendre. Les oiseaux s’envolent des haies, chassés par
le bruissement de l’automobile. Saint-Léger-Vauban, comme son nom
l’indique, est le lieu de naissance, le 15 mai 1633, de Sébastien
Le Prestre qui devint plus tard le célèbre maréchal de Vauban, génial
constructeur de forteresses dans tout le pays. Dans le village,
tout ramène à l’illustre homme: panneaux, statue élevée par Guillot
en 1905, plaque signalant sa maison natale... |
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Vauban:
la star de Saint-Léger (Photos: MV/EF, avril 2009). |
La
sinueuse (on va pas s’en plaindre!) départementale 55 conduit
à Quarré-les-Tombes, un gros village juché sur un étroit plateau
coincé entre la vallée du Cousin à l’est et le val de Cure à l’ouest.
Originalité du lieu: des myriades de pierres tombales d’origine
inconnue placées autour de l’église. Les environ sont riches en
possibilités de ballades: la Roche des Fées, des arêtes de granit
qui labourent le paysage (au sud par la D10) et la route forestière
en boucle menant au Rocher de la Pérouse (609 m) dominant la Cure.
Juste à côté du trajet, le monastère de la Pierre-qui-Vire, dont
le nom vient d’un bloc de granit, situé au nord des bâtiments, qui
tournait sur lui-même trois fois -nous dit la légende- lorsque l’angélus
sonnait... La réalité est plus simple: il s’agissait d’une roche
branlante, désormais scellée et surmontée d’une statue de la Vierge.
Encore quelques kilomètres de chemins tortueux et voici le lac de
barrage de Saint-Agnan, sur le Cousin. La D225 (Yonne) et la D106
(Côte d’Or) nous emmènent vers l’ancienne nationale 77 bis (D977
bis), directe jusqu’à Saulieu, terme de notre promenade.
Marc Verney, Sur ma route, avril 2009 |
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Meursault-Saulieu:
autour de la N6 historique
Voilà
un coin qui nous plait bien! Du paysage bucolique a n'en plus
finir et des petites routes qui tournicotent sans arrêt. Des
virages et des vieux panneaux entre Beaune et Saulieu (lire). |
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