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La
traversée du bois de Valence (photo: MV, mai 2006). |
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Etape
spéciale:
Melun-Montereau-Fault-Yonne
N5
BIS-km 30,00: QUE D'EAU, QUE D'EAU...
La route, après avoir traversé le bois de Valence, descend
brusquement sur les bords de Seine. C'est Montereau, où se mêlent
l'Yonne et la Seine... une petite cité qui vibre au rythme de l'histoire:
Jean sans Peur y est mort sur le pont d'Yonne en 1419 et Napoléon Ier y a gagné son ultime bataille en 1814...
Nous, on y retrouve la route blanche au carrefour du Petit-Fossard.
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Montereau-Fault-Yonne:
là où l'Yonne rejoint la Seine. Au confluent des deux
masses d'eau, la statue de Napoléon Ier, évidemment
(photos et montage: Marc Verney, mai 2006). |
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A
gauche, entrée de Montereau-Fault-Yonne. A droite, ancienne
signalisation dans Montereau. Notez la pub Renault sur le fronton
de l'immeuble (photos: Marc Verney, mai 2006). |
Montereau-Fault-Yonne en quelques mots. L’histoire et la géographie se sont bien entremêlées afin de faire de Montereau-Fault-Yonne un lieu convoité entre royaume de France et duché de Bourgogne à tel point que l'on y verra mourir en 1419 sur le pont d’Yonne un des grands ducs dijonnais, Jean Sans Peur. Le village construit au confluent par les gallo-romains porte le nom de Condate.
Plus tard, nous dit l'encyclopédie Wikipédia, Raynard, comte de Sens, construit en 1026 un château sur la pointe formée par la Seine et l'Yonne "pour rançonner les marchands qui descendent ces deux rivières. Ainsi est établie la seigneurie de Montereau". Fastoche... Cet ancien gué sur la Seine et l'Yonne connaît donc une certaine prospérité au XIIIe siècle. Montereau-Fault-Yonne est réunie à la même époque à la Couronne de France. Mais, très vite, les batailles font rage durant la guerre de Cent Ans, les guerres de Religions et la Fronde. La faïencerie de Montereau est créée en 1755. Elle sera active jusqu'en 1955. La ville connaît un certain essor industriel au XIXe siècle avec l'arrivée du train en 1849. Aux poteries, tuileries et briqueteries s'ajoutent des fabriques de chaussures, de bonneterie, de machines agricoles et, entre les deux guerres mondiales, des usines de charpentes métalliques, de bakélite et de câbles électriques. A la mi-juin 1940, le centre-ville est écrasé sous les bombes et les ponts détruits.
Ceux-ci ont, comme toujours, une histoire mouvementée. Après le gué, ce sont sans doute des ouvrages en bois puis en pierre qui existent aux XIIe et XIIIe siècles. Puis, lit-on sur art-et-histoire.com, les ouvrages sont l'objet en 1723 d'un arrêt du Conseil d'Etat; "le pont de Montereau sur la Seine, nous dit ce site, fut reconstruit en 1755-1760 sous la direction de Hupeau en 1755". Sur l'Yonne, un pont de pierre est mis en service vers 1740. En 1848, des crédits sont débloqués pour reconstruire le pont de Montereau, sur l’Yonne qui porte donc (à cette époque) la route nationale n°5, de Paris à Genève.
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