Sortie nord de Melun, juste avant le rond-point de l'Europe et l'embranchement vers la N105 (ex-RN5bis, D605 en 2013). (Photo: MV, oct. 2005).

Ancien panneau Michelin de la R.N.5 situé avenue du Gal-Patton à Melun. (Photo: MV, oct. 2005).

Panneau indicateur rue St-Ambroise, à Melun. (Photo: MV, oct. 2005).

Troisième étape: Montgeron-Melun
KM 44,0: MELUN, CROISEE DES CHEMINS
Au bout de la plaine, il y a donc Melun. Depuis cette cité, la route blanche avait un itinéraire poids lourds, la RN5 bis, qui rejoignait directement Montereau sans passer par Moret-sur-Loing ni par Fontainebleau.

N5 bis: l'alternative poids lourds...
De Brie-Comte-Robert à Montereau, la nationale 5 bis avait pour but de décharger la N5 de sa circulation poids lourds. Autrement dit: nous voilà sur un axe costaud! (rouler des mécaniques)

Melun: entrée de la ville (au-dessus) et bouquinistes sur le pont Jeanne-d'Arc (en dessous). (Photos: Marc Verney, oct. 2005)


A gauche, la rue St-Barthélémy, à droite, la Seine, vue du pont Jeanne-d'Arc. (Photos: Marc Verney, oct. 2005).

Coches d'eau et brie. Melun est une ville dont les traces remontent à 52 av. JC. Son appellation contemporaine date du VIe siècle. Clovis fait fortifier la ville et l'élève au rang de duché. Son renouveau économique n'engendrera pas que du bon: les raids vikings n'épargnent pas Melun (ceux de 852 et de 886 seront particulièrement meurtriers). Au Xe siècle, les premiers rois capétiens s'installent régulièrement dans la ville. En 1420, la bourgade soutient un long siège devant les Anglais et les Bourguignons, mais la famine cause la chute de Melun.

Borne kilométrique de la N5 à Melun (photo: MV, juin 2006).

Le département de Seine-et-Marne, formé en 1790 par l'assemblage de différentes parties de l'Ile-de-France, de la Brie, de la Champagne et du Gâtinais, se donne Melun comme préfecture. En 1847, grâce à la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, de nombreuses activités éclosent et permettent l'essor économique de la ville. A la fin du second conflit mondial en 1945, c'est l'installation à Melun de l'Ecole nationale de la gendarmerie.

Mentionnés dès le XIIe siècle, les coches d'eau sont un des moyens de transport parmi les plus utilisés à Melun. Au XVIIe siècle, on sait que le voyage hebdomadaire Paris-Melun durait selon la saison entre une journée et une journée et demi. Un siècle plus tard, alors que le coche devient quotidien, le même trajet ne durait plus que douze heures. Les coches d'eau cessèrent de fonctionner avec l'arrivée du chemin de fer à Melun.

Melun c'est aussi tout un fromage... le brie de Melun -plus petit que le brie de Meaux- est un fromage au lait cru de vache, à pâte molle, dont la croûte fine est recouverte d'un feutrage blanc légèrement taché de rouge. (Source: office du tourisme de Melun).

A gauche, le prieuré Saint-Sauveur, situé sur la rue St-Etienne; à droite, l'abbaye de Dammarie-les-Lys, située à quelques km de Melun. (Photos: Marc Verney, oct. 2005).

La mairie de Melun a un site Internet (le site).

Une route, des numéros... La route blanche n'a pas toujours porté le numéro 5. C'est, tout d'abord la route royale n°2, de Paris à Dijon. Puis, en 1811, avec le décret impérial sur les routes, Napoléon Ier donne le n°6 à l'axe Paris-Genève-St-Gingolph-Rome. A l'époque, c'est la route Châlons-Strasbourg qui porte le n°5. En 1824, nouveau changement, la route impériale 6 devient la route n°5. La route impériale n°5 devient, elle, la n°4 que nous connaissons encore aujourd'hui, qui relie Paris à Strasbourg.